[Recruté] Chamache, le Chevalier Noir

Dans le ciel la lune est rouge, un rouge couleur sang. Le Chevalier Noir lève les yeux au ciel pour l'observer, cette lune a un mauvais présage, un sentiment qu'il va se passer des choses cette nuit. Il se rappelle que jadis cette même lune a emporté l'âme de son père.

Comme à son habitude, Il rejoint l'arbre pour se reposer, toujours le même depuis quelque temps déjà. Il l'affectionne, se sent bien une fois appuyer contre son tronc, il peut observer les mouvements qui se trame autour de cette étrange taverne, elle l'intrigue. Il ne sait pas vraiment décrire ses sentiments envers elle, mais elle l'attire et l'effraie en même temps c'est étrange. C'est la première fois qu'il ressent cette sensation, mais ce soir-là, une autre chose l'intrigue, la lune sanglante.

La nuit envahi le village d'Astrub, le Chevalier Noir est toujours appuyé contre son arbre à observer la lune. Quand soudain, le mauvais présage arriva, un groupe de bandits s'approchent de notre Chevalier. Une conversation musclée s'engage entre eux avant d'éclater en une bagarre, les lames étincellent dans la nuit. Il se défend comme il le peut mais recule face aux bandits bien plus nombreux que lui. Pendant qu'il recule sous les coups, il se rapproche de la taverne. Devant la porte, Il achève un bandit avec la pointe de son épée mais l'instant d'après deux bandits lui donne un violent coup qui le propulse contre la porte, il ne peut se retenir et la porte éclate sous le poids de son armure. Le Chevalier gît sur le sol à l'intérieur de la taverne. Un bandit avant de quitter les lieux, annonce : « Cet endroit sera ta tombe. »

Le Chevalier reste allongé un moment au sol pour reprendre ses esprits. Il crache sur le sol, le sang retenu dans sa gorge, reprend son épée ensanglantée avant de se relever. « Je suis enfin entré, mais ce n'est pas de cette façon que je souhaitais le faire, » râle le Chevalier en observant les lieux. L'air est rempli de haine et de violence, il le ressent, aime cette odeur particulière.

Il décide d'avancer en direction de la porte pour constater ses dégâts quand soudain surgît de l'ombre, une silhouette qui lui bloque le chemin.

Le cornu de mauvais humeur, et fatigué, s’apprêtait à quitter la taverne lorsque la scène se déroula.
il toisa l'arrivant d'un air las.

Tu es enfin entré, mais apparemment tu hésitais... C'est pas ici qu'on rentre à tâtons!
Remet vite cette porte en place et explique toi ou ce jour pourrait bien être ton dernier.

Il contourna l'individu et l'abandonna au jugement de ses compères.

Le Chevalier Noir suit du regard le cornu pendant qu'il se fait contourner. Juste avant que celui-ci disparaisse dans l'ombre, il l'accroche et lui répond de manière directe.

Je n'appellerai pas cela de l'hésitation mais plus une observation de votre organisation, pour en apprendre plus sur vous et vos combats.

Le Chevalier regarde les alentours de la taverne, le manque de lueur l'empêche de distinguer les autres membres de l'organisation. Il s'approche de la porte pour enfin constater ses dégâts avant de se retourner pour rejoindre, d'un pas lent, le comptoir de la taverne.

Pour la porte je verrais ça plus tard. Maintenant que je suis rentré, je ne compte pas ressortir sans ma réponse.

Le chevalier arrive contre le comptoir et continue son observation des lieux, il distingue quelques silhouettes mais rien de bien précis. Il entend le bruit du craquement des poutres qui coupe le silence de la pièce. Il se saisit de son épée ensanglantée avec sa main droite, les choses sérieuses vont commencer.

Les torches qui entourent la table d'Alizarine, s'activèrent avec force. La rouquine regarda avec perplexité  le tas de cape et tissus sombres que la nuit leur apportait. Elle sentait la peur, et surtout elle sentait le sang sur sa lame... Ses crocs et sa Soif se manifestaient sans qu'elle ne le contrôle. Elle se leva et s'approcha du Iop sans chercher à le surprendre. Alizarine prit appui sur le comptoir à côté de lui, un sourire mutin fixé aux lèvres, et observa le maladroit attentivement.

- Eh bien, on ne tient pas sur ses jambes ? Elles flageolent à ce point... Je ne voudrais pas être tatillonne mais la bonne conduite veut qu'on se découvre sous un toit et plus encore devant une dame. Qu'est-ce que tu fais ici, homme capuche ? Et plus important comptes-tu m'offrir un verre ou dois-je me servir moi-même de quoi boire ?

En disant cela, l'Osamodas dénuda légèrement les crocs avant de reporter son attention sur l'épée du visiteur... Elle posa dessus un regard courroucé.

- Range donc ça, mon mignon. Tu vas te blesser. dit-elle en passant un doigt le long de la lame, recueillant au passage le sang qui y trainait.

Alizarine se comportait comme un chacha devant une sousouris. Les hommes n'étaient que deux choses, des jouets ou des proies... parfois ils passaient de l'un à l'autre. L'important était qu'ils l'amusent, peu importe la finalité du pauvre bougre. Elle manquait de distractions ces derniers temps et comptait bien profiter de la présence du jeune homme pour rompre la monotonie. Elle scruta les yeux du postulant, seule partie visible, et suçota son doigt empoissé de sang en attendant ses réponses

Dans la pénombre de la taverne, une présence s'approche de notre Chevalier. Il regarde dans la direction des pas qui se font de plus en plus près de lui. Il sent son odeur de haine qui se rapproche de lui. Son épée est fermement serrée dans sa main, il peut se passer n'importe quoi, pense l'homme. Au fur et à mesure que la silhouette se rapproche, il distingue une femme qui vient à côté de lui et qui engage la conversation. Il lui répond toujours de la même façon.

Oui j'ai eu un peu de mal à rester debout, ils deviennent de plus en plus violents ses bandits.

Il se retourne vers la personne installée derrière le bar et commande deux boissons. Le Chevalier pose sa lame à côté de lui, toujours prête à être saisit en cas de danger. Il saisit le dessus de sa capuche pour la retirer avec délicatesse. Il baisse la tête une fois celle-ci enlevé avant de la relever pour montrer son vrai visage. Il laisse apparaître un visage défiguré de sa naissance.

Ma venue ici, elle reste simple, rejoindre vos rangs et combattre à vos côtés.

Il saisit la chopine pour trinquer avec l'osa.

En train de boire sa chopine au comptoir, le Chevalier sent une présence descendre des hauteurs de la taverne, l'odeur du sang se rapproche, il le sait, il l'a reconnu à son odeur et ses habitudes. A force d' observer les lieux, il connaît les habitudes de beaucoup de monde.

Je me disais bien que vous alliez intervenir.

D'un geste il se saisit de son épée et la pointe en direction de l'écatte.

Gotthyka, si je ne me trompe pas. Votre odeur de sang je la reconnaîtrais toujours.

Il glisse la pointe de sa lame contre les poils du visage de la féline. La lame frémit d'une envie de dévorer du sang.

Vous l'entendez, elle a faim de sang, elle en frémit. Le sang sur la lame est pour vous chère Gotthyka. Je le reconnais, je ne suis pas le plus fort du monde mais mon esprit tactique dans les situations critiques m'a sauvé plusieurs fois la mise d'une mort certaine.

Il ne lâche pas du regard les yeux de la féline qui crève d'envie de lécher le sang contenu sur la lame.

Qu'est-ce que je peux vous apporter, je dirais mon sens de l'observation et de l'espionnage ainsi que mon sens tactique au coeur des batailles et des guerres. Mon désir de vous rejoindre à germer quand j'ai appris qu'il y avait un clan qui se mesurait au roi Allister, j'ai des comptes à régler avec lui.

En disant ses mots, le Chevalier sert son poing et sa lame se mit à frémir de plus en plus fort. Ses yeux changent et se remplissent de haine.

Ma lame a soif de son sang et de son âme.

Il se retourne et repose son épée à ses côtés, demande une boisson supplémentaire à la personne derrière le comptoir avant de la tendre à la féline.

Le Chevalier regarde la féline en train de boire son verre. Il la fixe du regard, avec un petit sourire, avant de lui répondre sur les facultés de son épée. Son épée bien particulière posée à ses côtés toujours à porter de main. Il s'en sépare jamais, elle est ancrée dans sa vie depuis qu'il a appris à la maîtriser.

Le sang et ses odeurs sont dictés par mon épée, ses vibrations que je ressens en elle m'indiquent beaucoup d'informations sur son contenu. Elle n'a rien à voir avec Allister, elle veut juste absorber son sang. Comme elle est en train de le faire avec celui du bandit.

La lame plutôt particulière, commence son travail d'absorption du sang qui reluisait sur elle. Une fois son travail fini, l'épée s'arrête de frémir et le silence s'empare de la taverne.

Voilà sa particularité. Elle aime le sang comme vous. J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter au début, elle m'effrayait mais en apprenant à la connaitre, maintenant on ne fait plus qu'un.

Le Chevalier reprend son verre pour se désaltérer une nouvelle fois avant de reprendre la conversation avec la féline.

Une fois que le roi sera vaincu, je prendrais un repos bien mérité dans la taverne. Je continuerais par la suite à mener mes observations contre de nouveaux ennemis car le monde d'aujourd'hui en est rempli. Si vous voulez connaître mes facultés tactiques, il vous faudra m'accepter parmi les vôtres. Je ne les dévoile pas aussi facilement.

Il se retourne contre le bar et s'assoit sur la chaise devant lui. Il constate que sa chopine sur le comptoir est déjà vide. Il interpelle l'homme derrière le comptoir pour en recommander une autre. En attendant la réponse tant désirée.

Le Chevalier lève sa tête du comptoir pour observer le grand cornu qui surgît de l'ombre contenue derrière celui-ci. Dans le souffle de la sortie d'invisibilité, les flammes contenues sur les bougies de la taverne frémissent avant de revenir à leur état initial.

Je me doutais bien que vous alliez revenir, je me demandais quand est-ce que vous alliez le faire.

Il regarde le Sram droit dans ses yeux sombres. Le regard est d'une grande insistance et le silence dans la taverne est palpable.

C'est bien ce qu'il me semblait que ça n'allait pas marcher, et cela confirme mes premières pensées à l'encontre de votre organisation. Sans pitié et aucunes complaisances, il vous en faudra pour combattre vos ennemis.

Il se saisit de la chopine donnée par le Sram, descendit une gorgée pour se rafraîchir le gosier avant d'enchaîner sur son passé douloureux.

Avec plaisir, cher Cornu. Ma mère était une magicienne, elle donnait des pouvoirs mystérieux aux armes, mais je n'ai pas eu le plaisir de la connaître elle est morte en me donnant la vie. Mon père était mineur sur Amakna. Son passe-temps, c'était d'aider les ennemis d'Allister à passer dans ses mines pour qu'ils exercent leurs attaques. Il fut emmené et exécuté par ordre du roi à l'âge de mes 18 ans. C'est à ce moment-là que je suis parti, avec cette épée retrouvée dans la cave de la maison, rejoindre les rangs de la milice Brâkmarienne pour venger sa mort. J'ai appris à maîtriser mon épée là-bas, mes facultés tacticiennes ne se sont déclarés que plus tard quand j'ai pris la gestion d'une unité de guerriers. Au bout de cinq années de gestion, j'ai pris la décision de faire cavalier seul pour exercer ma vengeance. Je me suis vite rendu compte que cela allait être compliqué en solitaire d'où ma venue dans ses lieux. J'espère par la même occasion, forger des amitiés et des alliés car ma solitude me ronge.

Il repose sa chopine sur le comptoir et propose un verre au Sram.

Le chevalier observe le cornu, et ressent dans son regard qu'il s'est perdu au milieu de son histoire. Il observe les alentours de la taverne pour regarder ce qu'il y a autour de lui. Il savait quand entrant dans ses lieux, il allait passer un sale quart d'heure. L'interrogatoire devient de plus en plus long. Il sera interminable s'il ne change pas sa version qui le mène nulle part, si juste à une mort certaine.

Désolé, mais je n'ai pas renoncé avec la déesse Féca. Dit-il en enlevant son tourmenteur pour laisser apparaître un disciple de Féca dans la fumée blanche. C'est grâce à elle que j'ai ses pouvoirs, ils me sont bien plus utiles au sein d'une bataille. Le tourmenteur me sert juste de rampe d'observation et d'espionnage.

Il reprend une gorgée du breuvage offert par le Sram, sa gorge s'assèche à chaque fois qu'une nouvelle question survient. Il se sent acculé par la tournure de cet interrogatoire.

Ce que je recherche c'est des personnes comme moi, des assassins sans prétexte, c'est ce qu'il y a ici il me semble. Sur les champs de bataille j'ai fait couler le sang, j'aime cette sensation de tenir la mort au bout de mes armes. Les guerres et les batailles sont mon moteur, je suis sans pitié, j’éviscère mes ennemis, je protège mes alliés. Rejoindre des personnes comme moi, sans prétexte, me fera rester parmi eux.

Il fixe le Sram droit dans les yeux et ne le lâche pas du regard.