[Recruté] Rire aux larmes

Clac, gniiiiii, clac. Après avoir refermé la porte grinçante de la taverne, le fort courant d'air s'arrêta. Le peu de bougies qu'il y avait s'étaient éteintes et on n'entendait à présent que les "plic ploc" des gouttes de pluie qui heurtaient les carreaux. Eh oui, cet abruti allait bel et bien postuler chez les Shuligans. Il avait sur son visage mouillé ce sourire exagéré, presque idiot, qu'il aimait bien porter, ou qu'il portait malgré lui. Il saisit les deux cornes de son casque et le retira pour le poser sur la table où il allait s'installer, assise en face de lui : une ombre, on n'aurait su distinguer qui c'était, mais tant que c'était un Shuligan, il serait content de s'y adresser. Bien en place, il posa les avants bras sur la table, avança le corps et laissa remonter ses épaules au niveau de son cou.

Salut toi, gnuhu, je n'te vois pas bien, tu me connais sans doute, ou tu m'as sans doute déjà vu aux abords du QG d'Astrub, je suis ce joyeux luron qui sautille à tous bouts de champs, qui ricane d'une manière singulière comme je viens de faire et qui aime discuter de tout et de rien. Il ne semble pas avoir les épaules pour postuler, ni même le mental, pourtant il le fait, étrange. Il garde ce sourire d'ahuri que tu vois là tout en déballant son discours de recrue soit disant motivée et prête à tout pour rejoindre vos rangs de gros vilains pas beaux. Gnuhuhu, il a encore l'air trop amical ce Sacrieur, qu'on le jette en dehors de cette taverne, ou plutôt qu'on le fasse souffrir, qu'il meurt même ! Il ne mérite pas de mettre les pieds ici !  

Il marqua une courte pause.

Maintenant que tu connais Jourdefête comme tout le monde le connait, laisse moi te présenter Jourdefête sous son meilleur jour, gnuhuhu. Sous son meilleur jour, Jourdefête ne se tient pas droit, il boit sans avoir peur de salir son sang, il bouscule les gens dans les rues blindées, il les vole même parfois ! Sacré Jourdefête, quelques fois quand l'envie lui en prend il va chasser, souvent sur Frigost, mais son gibier préféré reste le Bontarien, il s'amuse à les chasser, mais la chasse n'est pas son vrai plaisir. Son vrai plaisir, c'est la finalité de celle ci. C'est le dessert du festin, le cri du condamné, le Prestige du magicien. C'est rarement la même chose et c'est ça son plaisir, c'est de voir chaque fois un visage différent fixer le sien d'un regard plein de crainte mais d'espoir, puis d'un coup, tchak ! Gnuhu, voir ce regard devenir le plus vide qui soit. Je propose donc aux Shuligans un marché : j'intègre vos rangs en tant qu'Aspirant Shuligans, vous me mettez à l'épreuve, et si je le mérite, j'accomplirai pour vous et pour mon plus grand plaisir ce que je fais de mieux. 

Il avait encore ce sourire inamovible sur la face. Jourdefête sorti une allumette, l'alluma contre sa cape et enflamma la mèche d'une bougie à moitié fondue, au centre de la table. Il pouvait enfin voir à qui il s'adressait.

Pas un mot, à peine un regard pour le visiteur dont elle reconnait aussitôt les traits. Les iris dorés de la jeune fille ne sont absorbés que par la flamme de la bougie. Un fin sourire s'étire sur ses lèvres et elle se hisse d'un mouvement gracile sur le comptoir pour laisser ses jambes pendre dans le vide.

Elle reste en retrait, tapie dans une ombre qui peine à dissimuler sa chevelure rousse. Bien entendu elle a fait l'effort d'écouter la petite présentation mais elle n'ira pas jusqu'à simuler un quelconque intérêt pour la chose jugée trop joviale à son goût. C'est un élan de curiosité mêlé à son aversion pour la pluie qui l'a conduite ici. Elle qui n'est jamais passée par l'étape du face à face, autant voir le phénomène de plus près.


La flamme s'agite et se met à tournoyer sur elle-même, de plus en plus rapidement. Les minutes continuent de s'écouler. Yenepha ne desserre les lèvres que pour laisser entendre un ou deux soupirs. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale et un voile bleu pâle teinte brièvement l'or de ses yeux : Ça commence, l'envie douloureuse d'un changement de rythme. Peut-être même le besoin de voir les événements tourner au drame. Quelques idées lui traversent l'esprit, l'appel de la destruction. Elle rougirait presque de ses sinistres désirs si elle possédait la moindre parcelle de morale à ce sujet.

Ses ongles grattent nerveusement le bois du comptoir et elle quitte la bougie des yeux qui aussitôt semble retrouver une certaine tranquillité. Yenepha s'impose le silence, laisse la place à ses aînés et pourtant, ceux ici qui la connaissent savent combien l'exercice n'est pas des plus aisés...

Mouvement rapide.
Obscurité retrouvée.
Fracas sur la table.
Avant-bras entaillé.
Sang qui coule.
Dague plantée.

La silhouette en face de lui a été dérangée dans sa recherche de tranquillité, erreur à ne pas produire, surtout en ces temps de deuil.

Deux billes rouge sang emplies de rage se plantèrent dans son regard et l'observèrent sans un mot pendant de longues secondes.

Dague retirée.
Langue sortie.
Sang léché.
Grondement sourd.
Coup de tonnerre au loin.

La tension était palpable comme si l'air lui-même se compressait autour de lui alors que les deux billes de haine le fixaient encore.
Une voix rauque, lente, glaciale, qui n'attendait aucun débat et aucune discussion possible, reprit ses mots :

- Tu n'as pas les épaules pour postuler, ni même le mental. Tu gardes ce sourire d'ahuri en déballant ton discours de recrue de merde qui ne serait utile que comme cible de tir. Tu ne m'es pas amical, tu m'horripiles, je n'ai qu'une envie : t'arracher la langue et m'en servir comme papier toilette et faire de ton crane un bol dont je me servirai pour boire le sang récolté dans tes entrailles. On ne te jettera pas d'ici, oh non... Tu partiras de toi même lorsque tu auras compris l'indifférence qu'on vous porte à toi, à ton inutilité et ton insignifiance.
Voici le marché que je te propose et le seul que je suis près à accepter : Tu te lèves, tu tournes les talons et tu emprunte le même chemin par lequel tu es venu et moi je te promets de ne pas te trancher la gorge au prochain mot que tu sortiras de ta bouche, parole de Shuligan!

La lame s'agite devant ses yeux de façon menaçante.

- Pas un seul mot, je t'ai assez entendu. Tu passes la porte et je ne te revois plus. Nous ne sommes ni un cirque, ni une famille et encore moins des amis ou des guignols. Tu n'as pas ce qu'il faut, tu me l'as prouvé à maintes reprises, maintenant prends tes jambes à ton cou tant qu'il t'en reste encore un...

Aucune discussion possible, il avait parlé.
Grave erreur de l'avoir dérangé.

Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, les trous de mémoires de Clydhe devenaient un réel problème. C'est vrai, après tout c'est quand même lui qui avait évoqué l'idée de postuler, à l'époque où Jourdefête n'était qu'un squelette tout de jaune vêtu. "Je l'aiderai à résoudre ce problème plus tard" pensait la cible de tir. Il laissa Clydhe de côté une minute pour s'adresser au bloqueur de porte. Plutôt sérieux, il expliqua :

Merci, mais il me semble logique que j'me présente pas ici comme idiot de service. Avec mes airs simplets, dis moi qui me soupçonne du moindre crime? Faudrait être d'une naïveté immense pour penser que j'suis c'que tout le monde voit. Tout ça c'est du théâtre.

Il s'intéressait de nouveau à Clydhe, qui ne semblait pas être ouvert à une discussion profonde sur ses ambitions et ses passe-temps. Il accrocha son regard aux deux billes rouges. Le sourire amusé de Jourdefête avait visiblement quitté son visage.

Bon nombre de personnes, de monstres ou encore de choses ont essayé de s'en prendre à cette gorge, dit-il en levant légèrement le menton.Intacte.

Le sacrieur casqué soupira par le nez, écarta son tabouret pour se lever et reprit.

Mes talents en matière de chasse à l'homme sont du jamais vu, et le fait que ma renommée soit discrète est entièrement voulu, dit-il en haussant le ton, au fur et à mesure qu'il parlait. J'ai égorgé des familles entières, des quartiers, des villages entiers à moi tout seul sans jamais - Il insista sur ce mot - laisser une seule trace de mon passage.

Jourdefête ne rajouterait qu'une phrase. Il fronçait les sourcils et serrait la mâchoire.
Il déposa sèchement les paumes sur la table, le regard toujours dans celui de Clydhe.

Comment oses-tu cracher sur ça ?

Ayant observé le pitre se faire tourmenter par les autres Shuligans. Le petit cornu observait la scène jusqu'au moment où le sacrieur comédien se retrouva au fond de la salle.. A côté de lui. L'ennui fit place à l'amusement. L'enfant avait envie de jouer. De jouer avec une nouvelle proie perdu au milieu des ombres. Un sourire carnassier se dessina sur son visage. Il prit la parole de sa voix enfantine.

- Un petit bouftou perdu au milieu des mulous.. Ce n'est pas une bonne idée de venir fanfaronner devant les ombres de tes soit disantes capacités d'assassinat et de survie.. Plus d'un sont venus ici.. Et beaucoup des ces pauvres âmes crient notre nom avec désespoir..

Les pulsations du coeur de sa proie l'obnubilait.. Il ne souhaitais qu'une chose.. Son âme.. Le voir se débattre.. Comme les autres.. Il était temps de s'amuser.

- Je te propose de jouer. Survis. C'est tout ce que je te dis. Survis et accroche toi à ta pitoyable vie.. Voyons voir combien de temps tu arriveras à tenir contre les ombres.. Mais tu finiras sûrement mort.. Noyé dans la désolation..

L'enfant aux cornes écailleuse rit d'un son cristallin avant de se reculer dans les ombres, laissant son nouveaux jouet à la merci de tous. Heureux et impatient de voir la suite des événements.

Remué par sa brève rencontre avec la féline, le malvenu Jourdefête se redressait avec peine pendant que l'enfant lui expliquait la situation dans laquelle il s'était empêtré. Remis, droit comme un "i", il acquiesça. Il se tournait vers l'entrée de la taverne et commença une marche lente et silencieuse entre les tables. Ce silence fût brisé par un monologue raisonnant :

Ô dieu qu'il est minable, lui, ce petit individu malingre. Il est tout coloré ! Tout amusé ! ... Tout ridicule, oui. Il ose sourire dans le temple des ombres. Comment ça !? Il ne tire pas la gueule !? Mais châtions le, ce bougre. Comment dites-vous ? Il ose être prétentieux, vanter ses actes et se vendre au possible quand le seul chemin ouvert est un discours d'embauche banal ? Mais quelle désolation... Il aurait au moins pu sortir des plates bandes et sembler original. C'est déplaisant, le voilà coincé entre deux options : être suppliant de miséricorde et baigner dans le burlesque jusqu'à ce que nous autres Shuligans, nous cédions à ses volontés par pitié. Ou bien montrer une once d'assurance et recevoir la sentence du macabre jugement auquel nous procédons à chaque première impression.

Il passa la main devant le visage, pour quitter le rôle qu'il avait incarné, et reprendre le sien.

Il est là, le plus grand de vos combles.
A être ennuyés de tout dès la première seconde.
Vos yeux et vos oreilles sont ils les seules sondes,
qui doivent être atteintes pour satisfaire les Ombres ?

Il était arrivé à la table où il s'était installé.

Vous qui demandez des preuves, vous n'offrez que la possibilité d'un baratin aussi pénible pour vous que pour tout ceux qui passent le seuil de cette porte. Non, je ne suis pas vêtu de noir, gris, et autres couleurs ternes. Non, je n'ai pas de capacité exceptionnelle à vous montrer ici. Et enfin non, je n'suis pas le soldat Shuligan typique que vous attendez, mais je suis persuadé de savoir vous satisfaire. Vous offrez une période d'essai à ceux qui savent vous apitoyer. Je ne conçois pas à quoi sert donc toute cette mise en scène si son issu n'est même pas une formalité. Vous voulez voir si je survis face aux Ombres, laissez moi au moins vous montrer que je survivrai avec elles et pas face à elles, non?

Jourdefête avait beaucoup parlé, il se tut. Il saisit son casque et l'enfonça sur sa tête.

«Tu commentes leurs dires, tu questionnes à notre place, tu entretiens une conversation qui au premier abord pourrait laisser l'impression qu'ici nous sommes d'égal à égal et pourtant, il n'y a rien de plus faux. »

Elle avait eu ce qu'elle souhaitait et elle avait adoré ça. Les interventions douloureuses de ses supérieurs lui avaient arraché un sourire satisfait et elle s'était alors contentée d'écouter d'une oreille attentive ces échanges houleux qui, finalement, ne menaient à rien. Ou du moins à rien d'efficace. Maintenant, elle avait envie d'intervenir.

Une pointe d'agacement dans sa voix, juste assez pour qu'il puisse le remarquer. Elle ne le regarde pas. Ses mains sont posées à plat sur ses cuisses et son index finit par se lever. La flamme de la bougie quitte sa mèche et vient se louvoyer entre ses doigts, glissant sur sa peau.


« Nous n'avons pas besoin d'entendre ce qui selon toi serait le plus grand de nos combles, nous n'avons pas non plus besoin d'écouter tes théories quant à ce que nous pensons de la situation et en réalité plutôt que de te donner des airs de narrateur il serait peut-être temps ou de dégager, ou de changer radicalement ton approche. »

Finalement elle quitte sa place et vient à lui. La lueur du feu éclaire leurs deux visages, elle baisse la voix.

« Moi ôter la vie d'un homme ça ne me convient pas ou alors, ça ne m'évoque que peu de sentiments. Moi j'aime voir les grandes choses dégringoler et se disperser en parcelles chaotiques pour finalement finir dans l'oubli ou du moins un quelque chose qui y ressemble, entraînant une lente destruction des valeurs assurées et laissant place à un beau désordre où moi seule pourrait m'y retrouver. »

Confidence faite elle se recule d'un pas pour mieux le toiser. Ses yeux se promènent sur lui sans aucune gêne et elle revient enfin à son visage pour poursuivre.

« Tu joueras la comédie sur le terrain. Mes supérieurs n'ont pas le temps pour se prêter à un numéro de paraître et de faux-semblant. Comment nous osons cracher sur « ça » ? Je t'assure qu'il n'y a rien de plus simple. Que ferions-nous d'un égorgeur de familles de quartiers et de villages si celui-ci reste campé sur des assurances bancales qui suintent d'arrogance mal placée. Laisse moi remettre les choses à leur place, tu viens à nous non pas parce qu'on a besoin de toi, tu viens à nous parce que tu souhaites nous rejoindre et que tu tentes de susciter un peu d'intérêt sur ta personne. Et tu le souhaites réellement, non ? Sinon tu ne serais pas là à insister malgré les réponses plus qu'incisives des derniers intervenants. »

Elle marque une pause le temps de passer sa langue sur ses lèvres.

« J'aurais préféré recevoir la visite d'un candidat moins sûr de lui et plus ambitieux. Je me demande, pourquoi un tel prodige viendrait nous rendre visite ? Ton histoire de lueur qui s'éteint dans les yeux, c'est un petit plaisir purement personnel et tu n'as pas l'air de peiner à te l'offrir, pire encore tu en jouis à tour de bras sans te soucier d'une quelconque difficulté. Pourquoi réclamer la compagnie des Shuligans ? Parce que si nous il est évident qu'on pourrait se passer de toi sans aucun problème, il serait temps de nous expliquer un peu en quoi consistent tes motivations. »

Elle lui offrait une chance, celle de se recentrer sur la réalité des choses et de se débarrasser de son arsenal d'artifices qui ne convenait à personne. Elle continuait de le fixer en attendant une réponse, le visage neutre. Accuser haut et fort les Shuligans de ne pas accorder assez de mérite à un pas-encore-aspirant plutôt que de se battre pour le gagner ? Hors de question. En entrant ici, on commençait au même point que les autres et ce point, c'est le bas de l'échelle. Ce qu'elle voulait voir, c'était l'envie de gravir les échelons, pas la certitude d'être déjà au sommet.

Qu'espérait-il trouver en venant ici ?

Elle avait écouté. Sans intervenir, sans froncer les sourcils, pas même une mimique. D'un murmure qui semblait être plus pour elle-même que pour son interlocuteur elle vint briser le silence qui s'était installé après les confidences de ce dernier.

« C'est plus intéressant, une fois le masque tombé. Peut-être que je ne suis pas faite pour les grands mystères enrobés de papier cadeau clinquant... »

Son regard se perd dans le pensif et de nouveau les secondes s'écoulent sans un son. Elle rabat quelques mèches rousses derrière son oreille et ses yeux se plantent une fois encore dans les siens.

« Merci Jourdefête. Non, je n'ai plus de question. Je crois avoir eu un aperçu de ce quelque chose que je souhaitais et force est de constater que ce quelque chose est déjà plus convenable à entendre que toutes les autres jacasseries sorties de ta trop large bouche avant ça.»

Elle lâche un petit soupir entre le soulagement et la fatigue et se recule de quelques pas. Dos au mur, les bras croisés sur sa poitrine, elle détourne son visage. La mignonne de toute évidence n'a rien à ajouter.

Il jouait avec sa dague depuis tout à l'heure.
L’œil? le crane? la gorge?
Il hésitait encore où il planterait sa lame au moment où Yenepha intervint.

Son joli minois avait articulé quelques paroles tout à fait pertinentes et il avait décidé de reporter sa partie de lancer de dague à plus tard puis il avait écouté la réponse de l'homme en face de lui.

Il prit enfin la parole lorsque l'échange fut terminé.

- Je t'avais demandé de te taire... et de prendre tes jambes à ton cou... mais tu t'es entêté. Commença-t-il froidement. Puis Yenepha a parlé et tu as encore persévéré dans ta bétise en osant encore ouvrir ta bouche...

Il fit craquer sa nuque dans un bruit atroce et s'étira le dos pour faire de même comme pour se soulager de la lourdeur de l'atmosphère de la salle. Il le fixait toujours de ses yeux rouges, d'un regard qui appelait le sang et la mort.

Un instant passa, des secondes? des minutes? et il repris

- Tu as bien fais... Il ricana un peu. Tu t'es ENFIN décidé à fermer ta grande bouche et parler pour de vrai, et j’apprécie que tu m'évites de le faire à ta place. Dooooonc... Tu veux des conséquences... mais lesquelles? et quels moyens mettras tu en œuvre pour y arriver? parce qu'encore une fois... c'est bien beau de vouloir les choses... mais il faut faire en sorte que ces choses se réalisent et ça ne sera pas en bondissant devant la taverne que tu y arriveras... Donc... es-tu toujours un beau parleur ou es tu un homme d'action?

Il le regarda dans les yeux, son regard rouge sang le transperçant presque pour lui exploser le cerveau qui s'y cachait derrière.

Il avait envie de lui trancher la gorge ou de lui enfoncer sa lame dans la tempe mais il ne fit rien et se contenta de sourire sans lui apporter de réponse.

Peut-être que la Chatonne aurait d'autres choses à ajouter...