[Recruté] Sepicnamat, Rancoeur d'Iop

-Un Lailait ! souffla le Iop qui venait de s'attabler au comptoir.

Des badauds sourirent, d'autres s'esclaffèrent. Un Lailait ! Et même plus : un Lailait, demandé par un Iop qui n'avait même pas pris la peine de retirer sa cape et sa coiffe Bouftou avant d'entrer dans ce lieu sombre. Un Iop qui contrastait clairement avec l'ambiance de la taverne. Peu éclairée, voire très sombre par endroits, pleine de vermine, la grande majorité des moqueurs étant totalement saoule. Qui pouvait bien-être cet étrange personnage ? On aurait dit un gamin. Un gamin... Il ne paraissait justement pas très âgé. Son visage, faiblement éclairé par la lueur d'une chandelle, pouvait laisser croire qu'il entrait à peine dans l'âge adulte. Bien que ce ne soit pas totalement faux, il était tout de même plus vieux que son apparence ne le laissait penser. Des rires... Encore des rires... Toujours des rires... De mauvais souvenirs remontèrent en lui, et il serra fortement le poing autour de son épée. Oui, un Lailait.

*Je ne suis pas un gosse... Je vais leur en montrer, moi, du Lailait... Encore des moqueries... Le prochain qui rit sentira ma lame dans sa gorge...*

Les rires, il les avait connu depuis son plus jeune âge. Il ne s'y était jamais fait. Et c'était justement ce qui l'avait poussé à pousser la porte de la Taverne de l'Araknée. Il avait erré pendant plusieurs lunes avant de la trouver, au gré des racontars et des rumeurs qu'il avait pu entendre, des renseignements plus ou moins avérés qu'il avait pu glaner. Non, il n'avait pas demandé une bière. Oui, il semblait assez frêle physiquement. Mais les apparences trompent souvent. Trop souvent. Plus personne ne riait. Chacun était retourné vaquer à ses propre occupations.

*Badauds. Vilains, pauvres fous. Si misérable vermine. Pauvres hères.*

Le patron, sourire goguenard au coin des lèvres, avait posé son verre devant lui. Le Iop lui jeta un regard noir, desserra lentement son poing du pommeau de son glaive, et porta le breuvage à sa bouche. Délicieux nectar...

Un Iop venait d'entrer. Wolf somnolait mais fut réveillé par les rires des alcoolos du coin. Lorsque le Iop avait posé la main sur son épée, les rires avaient cessés. Il pensait sûrement que c'était lui qui avait provoqué ce lourd silence... Il se trompait. C'était la crainte du réveil des Shuligans en fait.
Le Crâ avança lentement vers l'individu, une dague dans la main droite. Il l'avait réveillé... et il était de mauvaise humeur au réveil.
Il avança silencieusement et mortellement. Il lui colla sa dague sous la gorge

Héhéhé un lailait, hein ?As-tu la moindre idée d'où tu as mis les pieds, petit ? Tu penses peut-être que ton jeune âge t'empêchera d'avoir les tripes à l'air ? Tu te trompes.
Qui es-tu et que veux-tu, à part un lailait ?
Répond vite et bien, ou je te raccourcit d'une tête.

La voix avait parlé froidement, sans colère apparente. Sa lame touchait la gorge du nouveau venu, il pourrait la faire tomber en un coup.
Et si le jeune homme n'était pas paralysé par la peur, il pourrait remarquer une Arackne sur le dessus de la main de l'agresseur.
Un Shuligan...

Tandis qu'il sirotait son Lailait, Sepicnamat n'entendit pas l'individu qui se glissa derrière son dos à son insu, à pas de loup. Il entendit néanmoins la dague sortir de son fourreau, mais ne bougea pas, imperturbable. Il posa son verre au moment exact où la lame se posait sur sa gorge.

- Héhéhé un lailait, hein ? As-tu la moindre idée d'où tu as mis les pieds, petit ? Tu penses peut-être que ton jeune âge t'empêchera d'avoir les tripes à l'air ? Tu te trompes.
Qui es-tu et que veux-tu, à part un lailait ?
Répond vite et bien, ou je te raccourcis d'une tête.

Le Iop serra le poing. Il bouillonnait. Qu'est ce qui l'amenait ici ? Une bonne raison. Peut-être avait-il l'air ridicule, oui, mais il n'était qu'un marginal. Un marginal, mis au ban de la société, un marginal, haineux envers le monde, qui avait le sang chaud. Souvent sous-estimé, il avait développé une rancoeur à l'égard du monde. Et surtout, à l'égard d'une personne en particulier...

- Allister... grogna-t-il. Tu veux savoir ce qui m'amène ? Allister. Son Excellence, continua-t-il en simulant un minaudement. Hypocrite. Ordure. Ils m'ont refusé. Je n'ai pas été retenu. Mais je leur ai bien montré, moi, qui j'étais... Je leur ai bien montré...

Une lueur de folie traversa ses yeux, un sourire carnassier dessina sur son visage. Il n'avait pas bougé, malgré la lame aiguisée qui était à deux doigt de faire perler le sang de son cou. Il glissa sa main dans sa cape, et en ressortir un morceau de journal, daté du mois dernier, une une. Elle titrait "Un milicien égorge ses compagnons de dortoir".

- Ils n'ont rien compris. Je ne suis pas un milicien. Je n'en étais pas "digne". Trop faible. Trop frêle. Ils avaient peur, voilà tout. J'étais meilleur qu'eux. De loin. Recalé aux derniers tests d'admission. Et nous avions "l'honneur" d'être accueillis par cette pourriture d'Allister. Il a ri en me voyant. Ri. Si les épées de la milice n'avaient pas été en bois, par Iop, je jure qu'à cette heure-ci, je ne sais pas ce qu'il resterait de lui. Toute ma vie, j'ai rêvé de faire partie de la Milice. Et ils ont ri. Il a ri. Mais je leur ai prouvé que je n'étais pas si frêle. Pas si faible... Ils étaient 23, j'étais le vingt-quatrième. Il n'en reste plus qu'un, héhé...

Le même sourire, sur son visage. Toujours... Il regardait fixement l'image qu'il venait de sortir. En souriant...

- Satisfait ?

Wolf écouta attentivement le speech du Iop. Il finit par retirer sa dague, un léger sourire aux lèvres puis s'installa à côté de lui. Il le regarda dans les yeux, de ses yeux étranges, sans pupilles. Ce Iop... était presque comme lui. Lui aussi avait le regard empli de haine... mais il lui manquait un petit quelque chose... la souffrance peut être ?

Ta haine est féroce, je le sens bien, mais pas assez profonde. Tu n'es qu'un frustré qui a pété un câble car il a été recalé et qu'il n'a pas pu devenir milicien je me trompe ? Non, c'est aussi simple que ça.
Mais... cette expérience t'as poussé à devenir un paria. Traqué, chassé par ceux qui eux, sont miliciens. Héhéhé... au final c'est plutôt drôle, tu ne trouves pas ?

Enfin... j'imagine que tu cherches ça ?

Le Crâ-Iop lui montra l'arackne sur le dessus de sa main. Il avait l'air de plutôt bonne humeur aujourd'hui mais le candidat devait faire attention avec ses paroles, Wolf étant connu pour ses sautes d'humeur..

Moi c'est Wolf. Wolf Akuma. Enchanté, paria. Et j'ai deux questions pour toi.
Primo... Qu'est ce qu'on peut t'apporter ? La mort d'Allister, c'est tout ? N'as-tu pas d'autres ambitions ?

Secundo... Qu'est ce que tu peux nous apporter ? À part ton épée et ta haine parce que ça je pense qu'on a...

La dague quitta la gorge de Sepicnamat. Il en profita pour terminer son verre tandis que son interlocuteur s'installait à ses côtés, sourire aux lèvres, et plantait ses yeux dans les siens. Deux globes étranges. Sans pupilles. Un regard haineux. Il n'en fallut pas plus pour que le Iop mette un nom sur le visage. Wolf. Les rumeurs allaient bon train, sur les routes d'Amakna... Les Shuligans étaient célèbres. En entrant ici, Sepicnamat savait parfaitement qui il voulait trouver : eux.

Ta haine est féroce, je le sens bien, mais pas assez profonde. Tu n'es qu'un frustré qui a pété un câble car il a été recalé et qu'il n'a pas pu devenir milicien je me trompe ? Non, c'est aussi simple que ça.
Mais... cette expérience t'as poussé à devenir un paria. Traqué, chassé par ceux qui eux, sont miliciens. Héhéhé... au final c'est plutôt drôle, tu ne trouves pas ?

La situation semblait amuser le Crâ. Ce n'était pas le cas de Sepicnamat, qui ne détourna pas les yeux, et ne tiqua pas. Pas une expression sur son visage. Juste le néant. Non, ce n'était pas aussi simple. Non, il n'était pas qu'un simple frustré. Non. Il y avait plus que ça. Il n'éprouvait pas de rancune, mais de la rancoeur. Non, pas de la rancoeur : de la haine. Il haïssait le monde. Tout le monde. Mais il n'eut pas le temps de répliquer que l'autre continua, montrant sa main :

Enfin... j'imagine que tu cherches ça ?

Une Arakné. Il s'en doutait. En effet, c'était la raison pour laquelle il avait fait tous ces kilomètres... Il resta de marbre.

En effet... J'ai fait beaucoup de chemin. J'ai suivi les rumeurs, les racontars... Et me voilà. Shuligan...

Il tenta de toucher la marque, mais à mi-chemin, se ravisa. Mieux valait ne pas chercher le contact physique avec l'autre homme.

Moi c'est Wolf. Wolf Akuma. Enchanté, paria. Et j'ai deux questions pour toi.
Primo... Qu'est ce qu'on peut t'apporter ? La mort d'Allister, c'est tout ? N'as-tu pas d'autres ambitions ?

Secundo... Qu'est ce que tu peux nous apporter ? À part ton épée et ta haine parce que ça je pense qu'on a...

Je sais qui tu es. Tu es plus célèbre que tu ne le penses... Vous l'êtes tous, d'une certaine manière. Beaucoup de rumeurs circulent à votre sujet... Enchanté, moi de même, Wolf. Je suis Sepicnamat. Ou Sep', pour faire court.

Vous avez tout à m'apporter. L'or et le pouvoir ne m'intéressent pas. Tu te trompais, tout à l'heure. Je ne suis pas qu'un frustré. Si la mort d'Allister est un but, elle n'est pas le seul. Tu ne sais pas... Toute ma vie, mon seul objectif a été d'intégrer la Milice. J'ai travaillé sans relâche à cette fin. Il y a un mois, je me suis retrouvé sans rien. J'y ai perdu une part de mon âme. Trop tard pour faire marche arrière. Je doute de la retrouver un jour. Mais s'il existe une possibilité pour, c'est auprès des Shuligans qu'elle se trouve. Quoique, je ne sais pas. Peut-être que je cherche justement à la perdre définitivement. Je n'en sais rien, mais je sais que ma place est ici.

Quant à ce que je peux vous apporter... Loyauté, fidélité, fraîcheur. Je suis jeune, j'ai un regard différent sur les choses. Calme, réflexion. Je connais les installations de la milice, je sais comment ils combattent, comment Allister est protégé, entre autres. Je peux vous apporter beaucoup, si vous me faites confiance.

Wolf écouta attentivement le Iop tout en continuant de le fixer. Il semblait commencer à l'apprécier. Était-ce parce qu'il était un Iop, ou parce qu'il était emplit de haine ? Impossible de le savoir. Et cet engouement ne risquait-il pas de s'envoler pour faire place à la violence ? Personne ne pouvait le savoir. C'était Wolf, après tout.

Célèbre, hein ? Hahaha, et moi qui pensait avoir fait faire suffisamment de monde..

Le Crâ marqua une courte pause puis reprit

Tu veux nous rejoindre pour la vengeance hein ? Pour ce sentiment que tu auras pendant quelques instants lorsque tu l'auras accompli, pour récupérer une partie de ton âme que tu as perdu ? Je te comprend. Mais... laisse moi t'expliquer une chose

À ces mots Wolf planta sa dague sur le comptoir, à mi chemin entre lui et le candidat. Alors les joueurs de cartes, les petits truands et les alcoolos endormis dans leur propre vomi se levèrent et partirent, histoire de ne laisser que les membres de l'Arackne, et aussi certainement pour ne pas perdre la vie inutilement..

Tu vas peut-être récupérer une partie de ton âme en te vengeant, mais c'est tout ce qu'il te reste de celle-ci que tu vas nous donner, en contre-partie. Si nous t'acceptons tu nous appartiendras. Purement et simplement.
Et un jour tu finiras par mourir, et personne ne te pleurera. Tu seras seul sur ton lit de mort, avec la Mort elle même et tu expireras dans le solitude.
Un Shuligan est un criminel, un paria. Tu n'auras jamais de vie normale si tu en deviens un. Mais j'imagine que tu le savais déjà, hein ? Après tout, tu t'es déjà attaqué à la milice, tu dois déjà être recherché...
Tu vois où je veux en venir petit ?

Wolf fixa à nouveau le Iop, histoire d'être sûr qu'il ne perdait pas le fil, sait-on jamais. Il était quand même assez étonné de lui-même: qu'est-ce qu'il pouvait parler, aujourd'hui...

Ensuite, pour ce que tu peux nous apporter...
Déjà, pour le calme, j'ai de sérieux doutes au vu de la façon dont tu as massacré tes petits camarade et vu comment tu as failli faire de même avec les buveurs d'alcool de cette taverne.
Un Iop qui se targue de pouvoir faire preuve de réflexion ? Bien, c'est tout à ton honneur. Je pense que ça fera plaisir à certains

Tu es jeune, justement. Sais-tu au moins te battre ? Sais-tu survivre ? Je sais que tu peux tuer mais peux-tu aller plus loin ? Torturer, mutiler démembrer, homme, femme, enfant, famille... peux-tu le faire, pour notre bon vouloir ?

La haine abritée tranquillement dans les yeux de Wolf avait disparu pour laisser place à une curieuse lueur, folle, et à un sourire sadique. Cela lui arrivait toujours lorsqu'il commençait à parler de torture

Et enfin, le plus intéressant: tu connais les tactiques et techniques des miliciens tu as dit ? Leurs emplacements, leur plans... ? Dis m'en plus.

Si j'étais toi, jeune homme, je ne répondrai pas... Il faut garder une utilité pour rester en vie. Et si tu as ce que tu prétends, rends-toi indispensable.

L'Osamodas venait d'entrer dans la taverne, elle n'avait entendu que la fin de l'échange mais ça lui suffisait pour le prévenir. La taverne vide à cette heure signalait un candidat et Wolff, une dague à la main lui confirmait. Cependant, elle ne voyait pas l'ombre d'une ombre et n'entendait pas d'éclats de voix non plus... Elle était agréablement surprise et se permit une tape dans le dos du Crâ alors qu'elle s'asseyait derrière lui sur le bar.

Oh ! Mais je t'en prie, continue, Wolff ! Je ne voulais pas t'interrompre... dit-elle, minaude

La rouquine observait le Iop en panoplie Bouftou d'un œil amusé, ses talons de bottes tapaient légèrement et régulièrement l'avant du bar.  

L'entretien commençait à s'animer. Sepicnamat s'y attendait : ce type de "recrutement" ne pouvait se passer comme une simple discussion dans une taverne, entre deux personnes, autour d'un verre de Lailait. Non, le milieu était bien plus difficile à intégrer que cela. Wolf lui parlait, tentant peut-être de l'intimider, ou du moins de vérifier sa motivation. Oui, la vengeance l'animait. Le Crâ planta sa dague dans la table, et les badauds quittèrent la salle. Quelques personnes ne bougèrent cependant pas, et il en déduisit que ces personnes étaient des membres de l'organisation.

Je vois où tu veux en venir. Mais je n'ai plus d'avenir. Ces dernières semaines ont vu ma vie changer radicalement. Je n'ai plus d'avenir, plus de but, plus rien, outre ce que j'ai déjà expliqué. Je erre. Le bien, le mal, tout cela est vain. Je m'en suis récemment rendu compte. Tuer n'est pas un problème, ma lame est rouge et je ne l'ai pas encore lavée. Je n'en ai pas l'intention.
Des parias, dis-tu ? Je pense correspondre à la description, tu l'as toi-même reconnu tout à l'heure en me qualifiant ainsi. Être traqué, je commence à en avoir l'habitude. Je ne viens pas vous trouver en désespoir de cause, pour chercher une protection contre les forces royales. La mort ne me fait pas peur. Tout, tout cela est vain. Mais oui, je vois où tu veux en venir. Je ne crains pas ces choses-là.

Il marque un léger temps d'arrêt, pour voir quel effet ses paroles suscitaient chez son interlocuteur. Comme il s'y attendait, il ne broncha pas, et resta imperturbable.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser ce journal, tout avait été soigneusement préparé en amont. Je ne me suis pas réveillé en matin, en décidant de commettre ce crime. Il m'a fallu plusieurs jours pour le mettre au point. Mais il est vrai que je peux avoir quelques... difficultés à me contrôler, dans certaines conditions...
Sais-je me battre ? Sais-je survivre ? Il réprima un rire. Ma tête a été mise a prix, et je suis dehors depuis plusieurs semaines. Nombreux sont les chasseurs de prime à avoir tenté de me capturer. Et à l'inverse, rares sont les aubergistes chez qui j'ai pu me loger durant ma cavale : la vie sauvage fut la mienne. Je ne prétend pas être le plus grand des guerriers, mais je sais me défendre. Ne te fie pas aux apparences... La mort ne me fait pas peur, et en disant cela, je parle autant de ma mort que de celle d'autrui : je ne te mentirai pas en te disant que faire souffrir quelqu'un me fera plaisir, mais s'il le faut, je n'aurai aucun état d'âme à le faire.

Venait ensuite une question sur les connaissances de Sepicnamat sur la Milice. Un demi-sourire barra son visage. Il savait que Wolf serait intrigué par cela. Il ouvrit la bouche pour répondre, mais une Osamodas entra dans l'auberge, et le mit en garde, avant de s'asseoir sur le bar. Il reprit :

Je n'en avais pas l'intention... Je pense que ces informations pourraient vous être des plus utiles... Nous être des plus utiles, si vous décidez de m'intégrer. Tout est dans ma tête. Certes, je suis un Iop, mais j'ai plutôt bonne mémoire... Je te disais que j'ai mis du temps à préparer mon assassinat : l'une des parties du plan fut de retenir l'emplacement et les infrastructures de la Milice. Et j'ai participé aux entraînements collectifs, je connais donc leurs techniques mieux que personne. Je connais leurs hommes, leurs généraux, leurs commandants. Le terrain est donc balisé, en quelques sortes... Je peux nous être très utile...

Être milicien devait vraiment être une chose extrêmement importante pour ce type, pour qu'il chute autant en étant recalé. Cette personne étonnait quelque peu Wolf bien qu'il restait impassible. Le Crâ aussi considérait que tout était futile désormais, suite au massacre de son Clan.
Être milicien devait vraiment être tout pour lui..

Tu sembles être motivé.. j'imagine que tu n'es pas venu ici sur un coup de tête, il faudrait être fou. Tu veux nous rejoindre et je pense que tes informations nous seraient très utiles..

Wolf posa sa main sur la garde de sa dague en s'approchant tout près du Iop. Il le regarda de nouveau dans les yeux

Tu ne peux plus faire marche arrière maintenant. Soit on t'accepte et tu deviens les nôtres, soit on te refuse et tu meurs.
Mais j'espère que tu as bien compris la notion de "nous donner ton âme" c'est à prendre au sens premier. Tu nous appartiendras.

Le Crâ avait apparemment tenu à insister la dessus en particulier. Il récupéra sa dague et la rangea avant de retourner dans son coin d'ombre favoris

Je n'ai plus de questions et je ne m'opposerai pas à son intégration. Si quelqu'un veut continuer...