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[Background de Gotthyka] Lorsque la vie créa la mort.... (en cours ^^)

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Message par Gotthyka Mar 17 Sep 2013 - 20:43

Ainsi commence notre histoire....
L'innocence fut corrompue...


Mon histoire n'est pas un conte de fée. Pourtant, elle avait commencé de manière bien ordinaire. Une petite famille bien mignonnette, ma mère était une écatte au pelage d'un bleu radieux, et mon père était un vampire au teint diaphane et à la chevelure jais. Comment ces deux là étaient venus à s'aimer, c'était tout un mystère au vue de leur différence. Et pourtant la passion qu'ils nourrissaient l'un pour l'autre était indéniable. Pour qu'ils en viennent à s'unir et à me désirer, ils étaient véritablement fous l'un de l'autre. Je naquis donc sur les terres gelées et enneigés de Nowel. Les températures glacées, la neige, la morsure du vent implacable, la glace.... Tout cela était mon élément naturel, et bien que n'importe qui trouvait ce climat rude et hostile, je m'y sentais chez moi. Nous étions une famille unie et heureuse, le genre d'histoire chiante mais tellement douce quand on la vit qu'on se moque bien de sa monotonie.
Mais cela ne durerait pas....

Un jour, on vint faire la promotion d'une croisière familiale à la destination exotique, Otomaï. Mes parents furent séduits par l'idée de me faire découvrir de nouveaux horizons, les plages de sable, le soleil, la végétation luxuriante.... Et c'est ainsi que nous partîmes pour ce qui serait pour ma famille, leur ultime destination.... Après des jours en mer, nous étions arrivés à destination. L'endroit était tout droit sorti d'un livre d'images, le cadre idyllique, l'atmosphère douce.... Un petit goût de paradis qui cachait en fait un véritable enfer. Car notre arrivée sur cette île avait été minutieusement calculée.... Nous avions à peine passé deux jours que brusquement, notre petite hutte fut attaquée, que dis-je littéralement envahie ! Des hommes étranges, surement des indigènes mais en surnombre ! Pourquoi avait-on envoyé une mini-armée nous assaillir ? Ça n'avait aucun sens ! Et pourtant.... Nous fûmes capturés et emmenés dans un endroit surréaliste à mes yeux. Des cages, des tables, des fioles, des potions, des instruments plus cauchemardesques les uns que les autres. Immédiatement on me sépara de mes parents. J'hurlai ma rage et ma peur, je pleurai le déchirement d'être ainsi arrachée à mes parents, je me débattis comme une forcenée pour me libérer. Mais à six ans, pouvais-je réellement lutter ? Je passai la nuit isolée dans une cage étroite. Un homme, plus curieux que les autres s'approcha de ma geôle. Il avait le teint plus pâle que les autres et m'observa d'un air satisfait. Que me voulait-il celui-là ?! Il posa une pancarte avec un numéro sur ma cage, et s'en alla en prenant des notes.... c'était la dernière fois que je le verrais.....

Car alors que la nuit était bien avancée, j'entendis des explosions, des cris et des plaintes. Des bruits d'un combat féroce et acharné. La fumée envahissait la salle où je me trouvais et je me recroquevillais dans ma cage terrorisée. Soudain je vis mes parents, qui étaient parvenus à s'échapper.  Mon père massacrait à tour de bras les hommes qui s'étaient lancés à leur poursuite et ma mère déboula comme une furie dans la pièce.... Elle bondit sur la cage, la disloquant sous la puissance de son attaque. Me voila libre, déboussolée mais heureuse comme jamais de retrouver mes parents. Ma mère m'attrapa et me serra contre elle en se précipitant hors de la pièce. La fumée était oppressante, la chaleur étouffante et je commençais à tousser. La sorte d'armée commençait de nouveau à affluer et mon père éprouvait à présent de sérieuses difficultés à les contenir. Ce fut à ce moment là que je le vis, ce regard qui allait pendant des années hanter mes nuits, celui de ma mère observant mon père et se tournant ensuite vers moi. Elle m'embrassa avec une émotion comme elle n'en avait jamais exprimé jusqu'ici, et m'ordonna de courir le plus vite et le plus loin d'ici, de ne jamais me retourner et quoiqu'il arrivait de ne jamais abandonner.

Une énième explosion retentit, en même temps que ma mère me hurlait de partir, les deux sons résonnant pour moi comme le départ d'une course infernale et effrénée vers la liberté. C'était la dernière fois que je voyais mes parents.....



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Message par Gotthyka Mar 17 Sep 2013 - 21:41

Détruite plus que de raison....
Un malheur n'arrive jamais seul...


Pendant combien d'heures avais-je couru ? Je ne m'en souvins pas.... Je me rappelais seulement de cette endurance étonnante que je me découvris, celle d'avoir pu tenir jusque là. L'aube commençait à peine à percer l'obscurité de la nuit, et teintait le ciel de couleurs chaudes. Soudain un grondement assourdissant retentit et je me sentis balayée comme un vulgaire fétu de paille. Je fis toute une série de roulés-boulés sur la plage avant de finalement arrêter ma chute. A demi-consciente, je relevai péniblement la tête. Il n'y avait plus rien de l'endroit que j'avais fui, rien d'autre qu'un immense cratère dévoré par les flammes. En mon âme et conscience, je compris que jamais plus je ne reverrais mes parents. Emportée par la fatigue, la soif, le chagrin et le choc de l'explosion, je ne tins plus et m'évanouis. Je croyais être au plus bas, et qu'il ne pourrait plus rien m'arriver de pire. Je me trompais lourdement. Car l'explosion avait rameuté une bande de curieux, pas vraiment bien attentionnés. Et j'étais une proie plus que facile....

Je me réveillai à bord d'un navire, enfermée dans une cale sombre et rongée par l'humidité. Un capitaine beuglait ses instructions sur le pont, des marins s'affairaient. Je me recroquevillai dans un coin pour ne plus bouger. Je me moquai bien de ce qu'il pouvait se passer là-haut. J'avais perdu tout ce qui m'était cher en l'espace d'une nuit. Mon monde venait de s'écrouler, mais on avait décidé que cela ne suffisait pas, qu'il faudrait piétiner mes restes. Et c'est ce qui arriva.... Alors que je me mourrais doucement de chagrin, mon corps souffrant de la faim et de la soif, j'assistai indirectement à des pillages et des abordages. J'avais été récupéré par des pirates.... C'est alors que la trappe s'ouvrit, la lumière du jour m'aveuglant, et on balança un éniripsa dans ma cellule. Plus âgé que moi, il jurait et pestait contre ses geôliers avant de finalement me remarquer. Moi je lui portais une attention particulière.... je me sentais différente de d'habitude.... Comme si la folie m'emportais doucement.... J'avais soif... tellement soif.... bien plus soif que faim. L'éniripsa s'approcha de moi. Il me parlait, mais je n'entendais que le son de sa voix sans parvenir à la déchiffrer. Son odeur me vrillait le cerveau et je sentis une épouvantable tension en moi, comme un volcan sur le point d'exploser. Et lorsqu'il posa sa main sur mon épaule, le volcan explosa.....

Je me jetai sur lui avec une vivacité et une violence que je ne me connaissais pas. Il n'y pas le temps de dire ouf que je plantai mes crocs dans sa gorge, perforant chair et muscles jusqu'à atteindre les plus grosses veines. L'éniripsa hurlait de douleur et de rage, mais au lieu de m'effrayer, cela ne fit qu'augmenter ma frénésie. Son sang qui dévalait le long de ma gorge me donnait l'impression de revivre. Mes sens s'éveillaient tandis que j'avais l'impression que je ne le lâcherais jamais, malgré les coups qu'il me donnait. Il finit par s'effondrer, sans vie, et moi par le lâcher, repue. La sensation de soulagement que j'éprouvais était proportionnelle à la peur que je ressentais. Que venais-je de faire ?! Que m'était-il arrivé ?! Avait-on pris le contrôle de moi ? Je n'en savais rien.... Je me recroquevillais de nouveau dans mon coin, ne cherchant même plus à comprendre. Je voulais juste un peu de paix et de tranquillité, être affranchie de mes tourments. Mais j'étais très loin d'être exaucée.... Car voila que nous arrivions au port de Sufokia. Les pirates vinrent me chercher, découvrant avec stupeur ce qu'il était advenu de l'autre prisonnier. Ils me ligotèrent et me sortirent à l'air libre. Mon regard était choqué par toute cette lumière et cette animation et je fus trainée jusqu'à un marché. Me voila sur l'étalage des esclaves.... J'allais être vendue au plus offrant.

Il s'avéra que mon nouveau propriétaire était le gérant de la foire du troll, du moins celui de l'époque. Il fut attiré par mon pelage pour le moins curieux car rare à l'époque, et mes yeux qui passaient du bleu saphir au rouge rubis, et qui luisaient dans la nuit. Selon lui j'étais parfaite pour la nouvelle attraction de son entreprise. "La maison des horreurs".... Je me retrouvai enchaînée comme une vulgaire bête à un mur. Les mailles de fer lourdes étaient bien trop grosses pour mon petit corps, et je ne parvenais qu'à me trainer mollement. Mais cela ne faisait que renforcer le "spectaculaire". Comment en étais-je arrivée là....? Qu'avais-je fais pour mériter ce sort ? Je n'en savais rien..... Je voulais juste mourir, rejoindre ma famille, et que ce supplice enfin s'arrête. Mais là encore, mes désirs ne se produisirent pas. Je survécus ainsi pendant deux ans, me nourrissant de restes lorsqu'on songeait à me nourrir, vidant les rats de leur sang dont j'étais devenue comme accroc. Jusqu'au jour où la personne chargée de me nourrir vint accomplir sa besogne, complètement ivre comme souvent. Mais depuis le temps, la méfiance et les précautions s'étaient taries. Et tandis qu'il me jetait quelques patates en desserrant un peu les chaînes qui m'entravaient, j'utilisai ma queue pour lui subtiliser les clefs. Et lorsqu'il fut parti, je m'empressai de me détacher pour ensuite fuir dans la nuit, sans jamais me retourner.

Je traversai les plaines de Cania, avant de finir dans les landes de Sidimote. Je ne savais pas où j'étais, ni où j'allais, et cela n'avait aucune importance. J'étais enfin libre ! Je me sentais faible et désemparée, soumis au moindre caprice du destin. Mais cela devait changer.... J'avais déjà trop souffert sans aucune raison. A présent, je voulais vivre une vie qui me plairait, une vie de liberté, une vie que l'on m'avait volé. Mais je n'avais que 8 ans, et je ne savais pas que mes pas me guidaient vers une destination pas des plus recommandées dans ma situation. Au détour de ces chemins effrayants, j'arrivais à présent à Brâkmar. Cité du vice et du crime, elle fut ma tutrice. J'appris le vol et le crime, j'appris le combat et la traque, j'appris la cruauté et le sadisme..... Animée par ma rage de vivre et la colère qui me rongeait depuis toutes ces années, je me montrais d'un déterminisme et d'une ténacité à toute épreuve. J'avais acquis de l'expérience, un certain train de vie qui me permettait de survivre, mais à présent que j'étais plus aguerrie, les questions se bousculaient dans mon esprit. Pourquoi ? Pourquoi tout ceci m'était arrivé ? Cela n'était pas sans raison ! C'était impossible ! Je décidais alors de quitter Brâkmar et de retourner là où tout avait commencé, sur l'île d'Otomaï. Huit ans depuis que j'étais arrivée à Brâkmar, je la quittais désormais en quête de vérité.



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Message par Gotthyka Jeu 26 Sep 2013 - 0:01

Des origines d'un autre monde....
Je ne suis ni morte, ni vivante, je suis les deux et rien à la fois....

J'avais beau avoir l'estomac bien accroché, je le sentis se tordre alors que mes pattes foulaient le sol sablonneux de la plage d'Otomaïe. Cet endroit maudit, origine de mon malheur..... Mon regard aussi froid que ma contrée natale balayait l'horizon, et je reconnus le cratère de l'explosion au loin. Je m'y dirigeai d'un pas ferme et déterminé. Des flash me revenaient en tête, plus insupportables les uns que les autres, tout était là, les sons, les odeurs, les visions, les sensations. Je dus m'arrêter un instant afin de reprendre mes esprits et ma contenance. L'ascension était pénible, pourtant l'endroit était définitivement calme, comme si la faune elle même refusait de venir s'aventurer dans ce lieux damné. Je repris ma marche, découvrant les restes de ce que je compris avoir été un laboratoire. C'était donc là que nous avions été retenus captifs.... Les débris de fiole, des restes de cage, des feuilles dont les notes avaient été effacée par le temps et les intempéries..... Je me rapprochais du centre de l'explosion, là où le foyer avait été le plus violent. Il n'y restait rien, et à ce point précis, même la végétation avait refusé de reprendre ses droits. Je soupirai. Comment allais-je pouvoir trouver le moindre indice dans cette endroit qui n'était plus que les vestiges de ruines ? Il n'y avait pas eu de survivants mis à part moi, je ne pouvais même pas interroger qui que ce soit pour m'aider.

Je commençai à désespérer et à me dire que je vivrais à jamais dans le doute et le questionnement jusqu'à ce que je trébuche sur quelque chose. Je me relevais en pestant, me retournant pour découvrir l'objet de ma chute. C'est une poignée émergeant du sol. Intriguée je tirai dessus pour la sortir de là et déterrai ni plus ni moins qu'un coffret. Qu'est-ce que c'était que ça ? J'usai de ma lame pour faire sauter le cadenas à moitié rongé par la rouille. A l'intérieur des feuilles, des petits objets divers, dont un qui m'était familier.... Un jeu de carte..... Des cartes spéciales.... Qui appartenaient à ma mère ! Je me souvins qu'elle prenait le plus grand soin de ces cartes ! Elles n'avaient pas de numéros ou de petits dessins comme les autres, mais elles étaient superbement illustrées, et elles avaient comme des titres. "La chance, la mort, la folie, la peur, le guerrier, le voyageur" ..... Chaque titre était accordé à un personnage le représentant. A ma grande surprise, elles étaient quasiment intactes, légèrement grisonnantes mais c'était tout. Les papiers accompagnants le reste des bibelots n'avaient pas cette chance. La plupart des feuilles avait subit les affres du temps. Il s'agissait de notes d'alchimistes sur divers expériences.... J'allais me désintéresser de ces écrit lorsque je lus les mots écaflipette et vampire.... Mes parents étaient dans ces papiers ! Et moi aussi ! Je m'assis à même le sol et commença à parcourir fébrilement les écrits. Et heureusement que j'étais assise....

Bien que les phrases étaient à moitié effacées, je parvins à deviner plus ou moins le contenu de ce traité. Et je découvris avec horreur que ce n'étaient pas mes parents qui intéressaient nos bourreaux, mais moi.... Car j'étais la fille d'un vampire et.... D'une oracle ?! Mais qu'est-ce que cela pouvait bien dire ?! Si je ne pouvais ignorer la nature de mon père, étant moi même affiliée à l'espèce, les révélations sur ma mère me scièrent. Et puis ça voulait dire quoi être oracle ?! J'étais déjà perdue, mais je n'avais pas fini d'en apprendre. Ainsi je découvris que j'étais une énigme car je représentais un être à la fois mort et vivant. J'entrais simultanément dans ces deux catégories, tout en n'y faisant pas partie. Selon les observations, je ne vivais pas, j'existais simplement. C'était dur pour moi de comprendre et d'assimiler tout cela. J'appris également que les vampires ne naissaient, d'ordinaire, pas par les voies naturelles, mais qu'ils "infantaient" par morsure.... Et pourtant, j'étais bel et bien née. J'avais bel et bien grandi. Et j'étais bel et bien vampire..... Mes besoins de sang, mes aptitudes hors normes à tuer, mes crocs exacerbés.... Assommée de révélations, la dernière qui m'acheva fut la plus improbable. Il était question d'un autre monde.... Plus réduit que celui-ci.... Un monde qui n'était pas accessible à ce qui était vivant. Ils avaient appelé ça "les limbes". Dans ce monde transitait les âmes des morts pour être lavée de toutes identifications et tous souvenirs, elles redevenaient vierges pour offrir de nouveau la vie au corps d'un nourrisson. Certaines ne reprenaient pas le processus cyclique, et restaient dans les limbes, sous diverses formes, fantômes, vampires, démons etc. Et comme si ça ne suffisait pas, il était question de nouvelles créatures qui menaceraient ces deux mondes ! Bien évidemment c'était au moment crucial que les pages devenaient illisibles ! Je lançais rageusement les feuilles dans le coffret en me tenant la tête.

J'avais l'impression que mon cerveau allait exploser, je n'en pouvais plus de toutes ces histoires. J'étais une créature devenue unique, qui avait un rapport de près ou de loin avec un autre monde nommé limbes, et surtout.... Mes parents étaient morts à cause de moi.... En me protégeant.... Le choc fut rude, j'étais la seule responsable de mon malheur. J'avais trouvé des réponses qui m'avaient apportés encore plus de questions. Je savais où trouver les réponses, mais la question était.... Comment y aller.....



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Message par Gotthyka Jeu 26 Sep 2013 - 19:55

Des liaisons dangereuses....
Lorsque mort et vie se lient et se déchirent....

J'avais écumé les tavernes du monde des douze pour noyer mon chagrin et mon affliction. Je ne savais plus quoi penser ni quoi faire. Je voulais trouver le reste de mes réponses mais en même temps, j'avais peur de ce que j'allais découvrir. Et surtout, je ne savais pas comment obtenir ces informations. Je regardai distraitement le contenue de mon verre, lorsque mon regard vint se poser sur le jeu de carte de ma mère. Je l'avais pris avec moi avant de quitter Otomaïe, et je ne savais toujours pas pourquoi on avait jugé bon de le conserver. C'est alors que je remarquai à quel point le détails et la finesse des dessins étaient remarquables, jamais je n'avais vu une pareil qualité de toute ma vie. Mais je n'allais pas pouvoir poursuivre l'appréciation de la beauté des cartes bien longtemps. Comme cela arrivait assez souvent, une bagarre éclata dans la taverne, semant désordre et chaos. Bien que je n'étais pas concernée, c'était le moment idéal pour tous les voleurs et bandits du coin. La panique engendrée leur permettaient de frapper en toute impunité. Et j'eus tout juste le temps de bondir sur le côté pour éviter un coup mortel ! La lame vint m'ouvrir une bonne partie de l'avant bras, laissant mon sang s'échapper et de répandre un peu partout aux alentours. Erreur fatale pour le malfrat, je l'attrapai de mon autre bras sans ménagement à la gorge, et profitant à mon tour de la cohue générale, je plantai mes crocs dans son cou et fit de lui mon repas. Je finis ensuite ma bière et ramassai mes cartes pour quitter la taverne avant de me recevoir un tabouret en pleine figure.

J'avais rejoins une de mes planques, dans une église à moitié détruite et abandonnée. Mais alors que je déposais les cartes sur une caisse en bois dans l'idée de les nettoyer de mon sang, je fis un bon en arrière stupéfaite. Les cartes ayant été au contacte de mon sang s'étaient soudainement colorées et mieux encore, elles s'étaient animées ! Les personnages qui reposaient sur elles, me regardaient et me chuchotaient des choses. Me parlant toutes en même temps je ne parvins pas à comprendre un traître mot de ce qu'elles me racontaient. Des cartes.... vivantes.... qui me parlaient.... Avais-je trop abusé de boisson cette nuit là ? Difficile à dire leur piaillement m'empêchaient de me concentrer. Je décidai alors de les ranger le temps de pouvoir réfléchir à tout cela. Je souillais de sang les dernières cartes épargnées en faisant cela mais tant pis. Le calme revenu, je pus me recentrer, et je me résignai à tirer une carte pour l'interroger. Je laissai le hasard guider mon choix, et il sembla faire bien les choses. Car la carte que je pris du paquet représentait Le Passé. J'allais pour la nettoyer et l'interroger lorsque je vis que mon sang avait disparu de dessus. Plongée davantage dans la circonspection, je n'eus même pas le temps de poser une question que la carte bavarde m'interpella.



Fille de prêtresse, nous avons attendu si longtemps ton avènement !

-Fille de quoi ? De quoi parles-tu ? Qui es-tu ? Qui êtes-vous ? Vous me connaissez ?

Nous sommes le jeu du destin, des cartes créées par la prêtresse des deux mondes, par ta mère.

-Ma mère était une prêtresse ? Une prêtresse de quoi ?!

Demande à une autre carte.


Je m'exécutai en maugréant, et la seconde carte que je tirai fut celle de la Connaissance. Le hasard commençait à s'étioler à mes yeux....


-Bon même question ! C'est quoi cette histoire de prêtresse ?!

La prêtresse des deux mondes est une oracle qui peut établir une connexion entre le monde des douze et son anti-chambre, le monde des limbes. Elle veille sur la pérennité du cycle des âmes, le cycle qui permet à une âme d'être purifiée puis réutiliser pour donner la vie de nouveau !

-Mais quel est le rapport avec moi ?! Je ne suis pas oracle !

Demande à une autre carte.

-Putiiiiiiiiiin !


Je m'exécutai, l'agacement commençant à m'envahir. La carte de la Famille.... Ouais non là, ça faisait trop de coïncidences !


-Grouille toi de me répondre je perds patience....

Contrairement à ce que tu crois, tu es aussi une oracle ! Le sang de ta mère coule dans tes veines, et c'est d'ailleurs grâce à lui que nous avons repris vie. Seule une oracle peut nous animer, et seule une oracle peut nous entendre ! Tu ne l'as sans doute jamais remarqué, car tu n'y a jamais fait attention, mais tu es douée des mêmes pouvoirs que ta mère. Il te faudra apprendre à t'en servir cela dit.

-Comment ?! Et pourquoi faire ?!

Demande à une autre ca....

-Rhaaaaaa ta gueule !


Je l'avais vexé mais tant pis, y'en avait marre de leur petit manège à la con ! Quatrième carte, le Pouvoir.... On se payait ma tête là....


-Réponds....

Tu as déjà réveillé une partie de tes pouvoirs, pour le reste il te faudra te montrer réceptive et attentive. Tu es déjà capable de nous utiliser, ta mère nous ayant crées pour lire l'avenir et canaliser son pouvoir. Le reste te viendra naturellement. Ces pouvoirs sont là pour permettre l'accomplissement du cycle des âmes.

-Et si je refuse ?! Si ma mère était oracle, pourquoi n'a-t-elle pas vu sa mort arrivée ?! .... Ouais c'est bon j'ai compris....


Je tirais la cinquième carte, affichant une expression d'agacement en la découvrant. La Destinée.... que devais-je comprendre là ?! Je devais faire peur car la carte s'empressa de me répondre.


Une oracle ne peut voir son propre avenir ! Jamais elle n'aurait pu savoir pour elle.... De plus, elle était très préoccupée par des soucis dans le monde des limbes, le cycle était en danger, et par voie de conséquent, elle aussi, puisqu'elle le protégeait. Tu n'es pas obligée de suivre sa voie, la prêtresse des deux mondes le faisait par choix. Sa mission et ta naissance avait attiré la curiosité de certains, et cela lui fut fatale....


Je ne dis pas un mot et tira une dernière carte. C'était comme si on avait lu dans mon esprit car il s'avéra que j'avais pioché le Voyage.....


-Comment puis-je me rendre dans les limbes....

Je te guiderai dans ton périple, Fille de prêtresse. Sache que seul ce qui est mort peut rejoindre le monde des limbes. La prêtresse ne s'y rendait donc pas, mais son mari, ton père, lui le pouvait en tant que vampire. Elle usait de ses pouvoirs pour le faire voyager entre les deux mondes et lui faire accomplir des missions. Ton premier voyage sera surement éreintant et nul ne sait ce que tu trouveras là bas, alors sois prudente..... Es-tu prête à m'entendre ?


J'acquiesçai bien déterminée à me rendre sur place. Je commençai enfin à y voir un peu plus clair dans toute cette histoire, bien que je n'arrivais toujours pas à croire tout ce que j'apprenais. J'écoutais attentivement les instructions de la carte. Cela m'avait été très difficile de me concentrer, de faire le vide et surtout de canaliser cette énergie qui avait toujours sommeillé en moi. Et après je ne sais combien de vaines tentatives, je me sentis brusquement aspirée par du vide, de manière brutale et incontrôlable. J'hurlai de peur, ne sachant pas le moins du monde ce qui allait se passer, ce qu'il m'arrivait exactement. Et lorsque je rouvris les yeux, il me semblait avoir réussi. Je découvris un nouveau monde, avec ses paysages, ses règles, sa faune et sa flore. On me regardait comme une bête bizarre, mais je ne me démontais pas. Des vampires, des fantômes, des meulous.... Ils y avaient vraiment de tout. Mais je suscitai visiblement un certain émoi chez les vampires. Tant et si bien qu'il en fut un qui vint à mon encontre. Il ne me parla même pas et plongea son regard incrédule dans le mien. Il semblait choqué. Je le fixais, ne me démontant pas d'un pouce. Il m'attrapa alors par le poignet et me traina dans une bâtisse. J'allais le massacrer lorsqu'il me lâcha et se tourna vers moi.


Par mon sang, comme tu ressembles à ton père ! Vous avez les mêmes yeux....

-Qui êtes vous ?! Qu'est-ce que vous me voulez ?! Et puis d'où vous connaissez mon père ?!

.... Et le même caractère aussi. Je fus au service de ton père pendant de nombreuses années jeune fille. Nous avons tous cru qu'il vous avait tous tué.....

-Qui ça "il" ?! RÉPONDEZ !!!

Chuuuuuut doucement, on pourrait nous entendre ! Où te crois-tu petite sotte ?! L'endroit n'es pas sûr ! Le roi a des espions partout !

-Le roi ?!

Le roi des vampires..... Une sinistre farce de mauvais goût ! Ho bien sûr, au début il était un monarque tout à fait acceptable. Puis vint les créateurs de distorsions... Et tout s'envenima....

-Je ne comprends rien.....

Tais-toi donc et écoute moi ! Tu n'as pas l'air d'être au courant de rien, et le temps nous presse, je serais donc bref. Ton père était au service du roi des vampires, il était le général en chef des armées. Mais lorsque les créateurs de distorsions sont apparus, ils passèrent un pacte avec le roi. En échange de la vie des habitants de ce monde et des âmes qui y circulent, les créateurs de distorsions assurèrent au roi un règne éternel. De leur côté, ils peuvent ainsi nous décimer, nous transformant en énergie pour leur permettre d'accéder à l'autre monde qu'ils veulent envahir. Les vivants représentant une source d'énergie quasi inépuisable pour eux. Ton père avait découvert la vérité grâce à sa femme qui l'a très rapidement alerté. Il avait commencé à organiser une révolution dans le plus grand secret, mais il fut trahi ! Nous avons découvert le traître que trop tard, et nous avons tout fait pour essayer de prévenir ton père. Mais nous n'avons jamais réussi à le joindre.... Et nous n'avons plus jamais eu de nouvelles non plus.... Nous avons alors tout de suite compris que nous avions échoué.

-Pourquoi n'avez vous pas fait la révolution sans lui ? Qu'est-ce que vous attendez ?!

Il faut quelqu'un pour oser se dresser contre le roi et surtout, contre les créateurs de distorsions. Ce sont eux qui sont réellement craint, le roi n'étant qu'un pantin imbécile. Mais au jour d'aujourd'hui, tous nos visages sont connus, et nous ne pouvons approcher le roi pour l’évincer. Nous sommes fait comme des rats....

-..... Ou pas......


En un regard nous nous étions compris. Il allait pour protester mais il se ravisa. S'il connaissait si bien mon père, et que visiblement j'étais comme lui, il savait que je ne renoncerai pas. Rien ni personne ne pourrait m'empêcher de rendre justice à ma famille. Je me moquais bien de sauver ces deux mondes. Mais je refusais de laisser un traître à son espèce, et le meurtrier de mes parents, s'en tirer ainsi. Je comprenais mieux à présent comment ces alchimistes d'Otomaïe avaient été mis au courant de l'existence de ma famille.... Et comme je n'étais jamais venue dans son monde, mon visage était inconnu de tous.... Il était temps pour moi d'agir.



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Message par Gotthyka Jeu 26 Sep 2013 - 21:25

Plus qu'une révolution, une Guerre....
Le roi est mort, vive la Reine !

Animée par le désir saisissant de vengeance, je me lançai à corps perdu dans les pas de mon père, et réorganisa la révolution dans l'ombre. Il me fallut réunir les vampires, et les unifier, Je dus me battre contre bon nombre d'entre eux pour prouver ma valeur, le tout en appliquant une politique de silence de plomb. Nul ne devait savoir, il en dépendait la réussite de mon coup d'état. J'en profitai pour aller à l'encontre des autres peuples de ces terres. Le comportement du roi avait instauré des tensions entre les vampires et les autres races, elles aussi touchées par son pacte. Bien qu'il fut très difficile de les approcher, je leur promis de les débarrasser une bonne fois pour toute de ce scélérat, et lutter ainsi pour le liberté et leur sauvegarde. On ne me prit guère au sérieux, moi la gamine écaflipette.... Néanmoins, si je parvenais à défaire ce sinistre monarque, ils me promirent soutient et assistance par la suite. Je devais en plus faire mes preuves à présent.... Mais j'étais déterminée. Je n'avais plus rien à perdre, ma vie -ou ce qui s'en rapprochait- n'ayant pas vraiment de signification à mes yeux. Je voulais juste les détruire.... tous les détruire.... Ce roi de pacotille, ces créateurs de distorsions, les traîtres ! Tous ceux qui avaient conduit ma famille à son destin funeste.... Je profitai de mon ascension pour m'entrainer ardemment. Mes cartes n'avaient pas menti, car bien vite j'appris à maîtriser mes pouvoirs.

Chaque jour que je passais sur ces terres me confrontait à des horreurs que je n'aurai jamais pu imaginer avant. Je me sentais m'obscurcir, et devenir dure. Je perdais le peu de pitié et d'innocence qui me restait, et me laissai volontiers corrompre par la noirceur de ce monde. J'avais besoin de cela..... Je savais que je devais m'aguerrir pour pouvoir combattre et et gagner ma guerre. Ce ne fut pas sans souffrance, et je l'explorai sous bien des formes, l'éprouvant plus que de raison. Mais à chaque fois, elle me rendait plus forte.... Et enfin, je me sentis prête. Je me rendis à la cours bien vide de ce "roi". Ou plutôt la marionnette qui siégeait sur un trône. J'avais pu m'introduire dans l'enceinte du bâtiment en me faisant passer pour une domestique. J'avais pu éliminer les sentinelles. J'avais ouvert la voie à ce qui était à présent mon armée, une escouade d'hommes aussi déterminé et sanguinaire que moi. Et tandis qu'ils se jetèrent dans une révolution éclatante de violence, je profitai du tumulte pour sortir des ombres et me dresser entre le roi et sa fuite. Un couard.... Qui fut horrifié lorsqu'il croisa mon regard. Je devais vraiment avoir les mêmes yeux que mon père, car il donnait l'impression d'avoir vu un fantôme ! Il sembla ensuite fou de colère, hurlant aux créateurs de distorsions qu'ils lui devaient protection et soutient. Mais ils ne seraient jamais là à temps.... Et nous nous lançâmes dans la bataille. Un vampire qui se repose sur ses lauriers devient un bien piètre combattant.... Tandis que ma haine me galvanisait, me prêtant une force qui m'était encore inconnue. Je le réduisis littéralement en bouillie, m'acharnant sur son corps, lui broyant les os, déchirant ses chairs, éventrant ses organes, jusqu'à finalement le décapiter. Les combats cessèrent face à la tête de l'ancien roi que je levais triomphale dans les airs. Certains tentèrent de fuir, mais tous périr. Nous avions réussi ! J'avais occis le premier responsable de mon malheur, et j'étais ivre de plaisir, recouverte de son sang. Sang qui me baptisa pour mon nouveau statut, celui de reine.....

Je n'avais pas du tout prévu cela, moi qui ne souhaitais que la mort de mes ennemis, me voila effigie du mouvement de libération d'un monde. Voila qu'on attendait de moi que je repousse les créateurs de distorsion, et que je poursuive et achève l’œuvre de mes parents. Je ne me sentais pas prête, et intérieurement, j'étais morte de peur. Mais étrangement, j'acceptai rapidement. La peur se faisait dévorer par l'idée de pouvoir semer le chaos dans les responsables de mes tourments. Ainsi je devins reine. Et ainsi je commençai à préparer la guerre la plus importante de ma courte existence. La guerre contre les créateurs de distorsions. Embringuée dans cette affaire un peu contre mon gré, je réunissais les hommes en réfléchissant. Je n'avais jamais orchestré de guerre, mais fort heureusement il restait tout de même des militaires aguerris pour que nous puissions ensemble établir des stratégies. Les autres races tinrent paroles, et je vis des renforts affluer pour nous soutenir. Nous en aurions besoin, car l'ennemi était légion.... Sans compter les traîtres de chaque race qui grossissaient leurs rangs. La suite promettait d'être longue.... Mais ma victoire avait redonné courage à tout un peuple, et même à certains d'autres. Les recrues affluaient en masse, et mon armée se décuplait à vue d’œil chaque jour. Et j'allais en avoir réellement besoin....

Les troupes ennemis étaient en supériorité numérique. Notre armée encore jeune souffrait de son manque de temps pour s'entrainer, et il était définitivement plus difficile d'unifier toute une nation que des escouades d'hommes. Je dus me montrer intraitable et impitoyable d'une sévérité et d'une rigueur indiscutable. Il eut beaucoup d'exécutions publiques de traîtres et de déserteurs. Je ne pouvais pas me permettre de laisser la lâcheté et la corruption s'installer chez moi.... Mais cela ne me faisait plus grand effet à présent. C'était mes responsabilités et je les assumais sans discuter. J'avais réussi à assoir mon autorité malgré ma jeunesse, et le fait que je sois une femme. Rien que cela était une immense victoire, mais ce n'était qu'une bataille que j'avais gagnée, il me restait la guerre à affronter. J'envoyais mes hommes sur les fronts pour repousser les assauts et gagner des territoires stratégiques. Mais à quel prix.... Les pertes étaient dramatiquement hallucinantes, et je craignais manquer d'homme avant la victoire. Mon autorité fus mise à mal et je dus instaurer un véritable règne de la terreur pour éviter que la panique ne dissolve mon peuple. Ironie du sort..... Pour l'heure cela se montrait suffisant, mais je savais que cette technique avait ses limites. Je devais également me montrer impliquée et proches de mon peuple si je voulais garder son soutient. Je décidai donc, avec un certain plaisir même, de rejoindre le front et de combattre au côté de mes hommes.

Stratégie payante sur toute la ligne ! Mes troupes étaient de nouveau motivées, les tensions et le découragement général se résorbaient à grande vitesse, bien qu'il y ai toujours des conflits à droite à gauche. On m'avait conseillé de retourner au palais à présent que j'avais de nouveau conquis mon peuple, mes troupes, mes hommes mais je refusai. J'avais partagé avec eux l'horreur du combat. J'avais vu leur souffrance dans la perte de leurs compagnons ou de leur famille. Et bien que relativement indifférente au reste du monde, il me paraissait intolérable que je puisse encore me regarder en face si je laissais le sale boulot aux autres. Je n'étais pas mon prédécesseur. Je n'étais pas une lâche. Et bien que je fusse encore bien inexpérimentée comparé à certains de mes généraux ou des mes commandants, ma rage et ma fureur sur les champs de bataille étaient un exemple pour mes hommes. Ma présence les galvanisait, et je me laissai moi même emportée par l'euphorie du combat. Grand bien m'en fasse, car ce fut peut-être ma dévotion qui me sauva la vie.... Car voila qu'on informa qu'on avait attaqué ce qui était censé être ma demeure, dans le but de m'éradiquer. J'affichai un large sourire exhalant ma joie. Ils commençaient des actions désespérées et pathétiques, ce qui signifiait bien qu'ils commençaient à être à court de solutions concernant le problème fâcheux que j'incarnais. J'envoyai un de mes meilleurs hommes sur le front pour aller leur infliger une énième défaite cuisante pour sabrer un peu plus leur morale et les fragiliser davantage. L'étau se resserrait sur eux....

Et une fois encore ce fut une victoire retentissante, bien que coûteuse malheureusement. Mais je me consolai bien vite des pertes par la pâtée époustouflante que nous leur avions infligé. Cela dit, la colère commençait à gronder dans les rangs. Nous avions récemment perdu en peu de temps beaucoup d'hommes. Il fallait que je "console" les troupes, que je les rassure une fois encore. Je décidai donc de quitter l'avant poste où je me trouvais pour rejoindre la cargaison que j'avais envoyé au front, les féliciter et faire d'eux un exemple. Hélas, j'arrivais trop tard.... Une mutinerie ! Dans mes rangs ?! Il en était hors de question !!! J'explosais de rage, et avec les hommes fidèles encore présents, je me lançais dans la bataille contre les traîtres. Ce fut une boucherie sans nom, et portée par la frénésie du combat, je tuais à tour de bras. Je vis plusieurs traîtres rentrer sous une tente. Et je découvris la cible de la mutinerie. Ainsi, c'était le commandant que j'avais missionné qu'ils voulaient tuer ? Il semblait qu'ils avaient failli réussi vu son état.... Mais je les empêcherai ! Je déboulais dans la tente en poussant un rugissement de fureur qui les pétrifia quelques secondes, me permettant d'en décapiter un au passage. Je ne leur laissai pas le temps de réagir que sortant mes griffes, j'enfonçai ma main à travers la mâchoire inférieure d'un autre. Ma main ainsi enfoncée dans sa bouche, et ayant coupé la moitié de sa langue au passage, je refermai mes doigts autour de sa mandibule inférieure, et d'un coup sec dans un craquement sourd, je disloquai sa mâchoire inférieure qui me resta dans la main.

Ce second opposant s'effondra inconscient sous la douleur insoutenable de mon attaque. Le commandant blessé n'était pas sans reste, ayant fait pas mal de dégâts de son côté aussi, malgré son état sérieux.... Diable d'homme, il me faudrait le garder précieusement celui-là ! Mais voilà qu'un couard tenta de le poignarder dans le dos. M'empoignant de ma lame, d'un geste rapide et violent, je lui coupai les deux mains. Qu'il essaye de le poignarder à présent. Mais je n'en avais pas fini avec lui. Il était le seul survivant dans cette tente parmi tout les rebelles. Et plus pour longtemps... Tandis qu'il hurlait, j'attrapai sa tête entre mes deux mains. Il m'observa statufié et terrifié. J'étais imbibé de sang qui ruisselait sur mon pelage engorgé du liquide carmin, et mon regard exprimait tout le plaisir sadique et cruel que je prenais en cet instant. Mon sourire malsain était emprunt d'une folie sanguinaire et tandis qu'il me scrutait de ses yeux écarquillés je commençai à enfoncer mes pouces à l'intérieur de ces derniers. D'abord mes griffes qui vinrent les lui crever. Ensuite mes pouces qui poussèrent lentement mais surement les deux orbites vers l'arrière. Il hurlait à s'en rompre la voix essayant désespérément de me repousser de ses bras sans main. Sans succès. Enfin, ses deux yeux finirent par s'écraser contre son cerveau. Après les avoir consciencieusement enfoncés le plus loin possible dans sa boîte crânienne, et qu'il en mourut bien entendu, je me tournai vers mon commandant. Bordel dans quel état ils l'avaient mis.... Un coup d’œil rapide dehors, nous avions réussi à contenir la mutinerie. Parfait ! Je me retournai donc vers mon homme craignant qu'il ne me claque entre les pattes. Je l'attrapai pour l'allonger sur une couchette qu'il n'aurait jamais du quitter vu son état, et je commençai à lui donner rapidement les soins nécessaires.



-On s'accroche Soldat Kahel ! Je ne vous ai pas donné la permission de mourir, alors vous restez en vie c'est un ordre !


Kahel ? Je m'étais souvenu de son nom au moment opportun. Je m'activais pour contenir les hémorragies, et replacer ses articulations, lorsqu'on vint me confirmer notre victoire. Je donnais des directives tout en jouant les eniripsa de fortune. Les survivants et les blessés devaient être soignés en priorité et j'envoyai également un messager pour demander des renforts. La nuit allait être longue et nous étions encore fragiles. Tout comme ce commandant, Kahel.... Un simulacre de calme étant revenu sur le camp, j'eus le temps de réfléchir un peu. Je l'avais déjà vu plusieurs fois cet homme là. Il avait mené avec succès les missions que je lui avais confiées, quand bien même les pertes étaient considérables. J'avais même combattu à ses côtés. C'est fou comme parfois on peut côtoyer des gens sans s'en rendre compte. Je ne sais pas pourquoi, j'avais décidé de rester dans sa tente. Je veillais sur lui officiellement. Officieusement, ça me faisait du bien de rester avec un homme qui incarnait le plus, pour l'heure, mes victoires. Je savais que j'avais beaucoup d'ennemis, beaucoup plus que je ne pouvais l'imaginer. Et avoir un homme qui m'était définitivement fidèle et dévoué au point d'en risquer sa vie, c'était quelque chose de rassurant et de réconfortant. J'étais peut-être reine, avec une armée à ma botte, mais j'étais seule..... Toute seule pour faire face. Je me sentais un peu moins seule à présent que j'avais la preuve qu'il existait ce genre de personne. Il avait fini par s'endormir. Pas trop tôt, j'ai cru que j'allais devoir l'assommer pour qu'il se repose ! Je marchai silencieusement dans la tente, perdue dans mes pensées, lorsque mon regard vint se poser distraitement sur des carnets.

Ils y en avaient plusieurs, dans des états relativement lamentables. En même temps la guerre n'était pas réputée pour la préservation des écrits.... Je me demandai ce qu'ils renfermaient et je finis par en ouvrir un. Visiblement ces carnets étaient des journaux de bords tenus par Kahel. Un coup d’œil rapide vers ce dernier, il dormait toujours..... Je ne me fis guère prier davantage et commença la lecture de tout ce qui était encore lisible dans ces carnets. J'étais curieuse de voir comment cet homme, qui pouvait prétendre à revêtir l'image du soldat modèle et valeureux, vivait en réalité ces événements.... Mais je n'étais certainement pas préparée à y découvrir ce que j'y lus. Je refermai le dernier carnet assez perplexe. Comment quelqu'un pouvait-il parvenir à tomber amoureux, et encore plus de moi, dans les conditions aussi insupportables qu'était les nôtres ? Cet homme là commençait tout simplement à perdre la raison.... Et à vrai dire, même si j'aurai dû, je n'avais pu le condamner ou le blâmer pour cela. Cette guerre commençait à devenir longue, il me fallait la finir au plus vite avant qu'elle ne rende tout le monde fou ! Mais mes craintes ne furent que de courtes durées. Le dernier assaut que nous avions essuyé avait été une tentative ultime et désespérée. Car lorsque nous avions lancé l'assaut sur le camp ennemis, le peu de cargaison qui leur restait ne tint même pas cinq minutes. Nous avions gagné.... Enfin.... et à présent, nous pouvions reconstruire notre royaume, tout en nous protégeant des reste de cette époque de bataille et de guerre.



Dernière édition par Gotthyka le Jeu 26 Nov 2015 - 18:56, édité 2 fois
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Message par Gotthyka Dim 21 Déc 2014 - 19:12

Annexe I : La vie à Brâkmar, rencontre avec Thelius

Les dieux sont censés être impartiaux envers leur suivant. Et tout malicieux que je sois, moi Ecaflip, je ne dérogeais pas à la règle. D'ordinaire, je ne fais aucun favoritisme avec mes fidèles. J'accorde à chacun les mêmes chances qu'aux autres. Mais il y en eu une qui avait décidé de contre carrer cet équilibre. Grand bien lui fasse pourrait-on dire, mais en fait pas du tout. Cette petite écatte était frappée d'une malchance inqualifiable, et incompréhensible également. Au début je ne l'avais pas remarqué, bien qu'elle avait vite enchaîné les drames dans sa courte vie. Mais ce fut lorsqu'elle arriva à Brâkmar que je ne pus ignorer plus longtemps ses tourments. Dans cet univers, chance et infortune cohabitaient dans un équilibre auquel je veillais. Mais voila que depuis quelque temps, une créature chamboulait cet équilibre et par conséquent une partie de l'ordre cosmique. Une petite écaflipette du nom de Gotthyka.....

Elle avait fuit la foire du Trool et des conditions de bête de foire de ce que j'avais compris. Et pour sûr il aurait mieux valu pour elle qu'elle atterrisse à Bonta, mais son karma semblait être maudit. Lors d'une nuit sans lune, ce qui n'était qu'une petite fille pénétra en toute hâte dans la cité noire. Craignant tout et tout le monde, elle s'était même dissimulée des gardes pour rentrer incognito, alors que le droit de passage était ouvert à tous. Elle voulait se terrer dans les recoins les plus sombres de la ville, mais à Brâkmar tout était sombre. Elle déambula une partie de la nuit avant de finalement arrêter de courir et de se traîner misérablement. Elle ne savait pas où aller, elle avait faim, elle avait soif et elle était épuisée. Un peu partout, on entendait des cris et des hurlements, l'odeur du sang était omniprésente et tiraillait un peu plus sa soif. Elle se laissa guider par l'odeur jusqu'à un cadavre. D'abord rebuter, elle finit par se résigner à planter ses crocs dans le poignet du corps pour boire le sang qui était encore frais. Curieusioté que cela.... J'en conclue très vite qu'elle ne devait pas être qu'une simple écaflipette.... Même si cela n'apaisa pas sa faim, elle pourrait à présent survivre et avait récupéré quelques forces. Elles lui servirent à fuir, la milice arrivant pour dégager le cadavre de la voix et faire semblant de mener enquête, au moins pendant cinq minutes.

La soif apaisée, il lui restait un estomac à nourrir. Je la voyais arpenter les rues à la recherche de pious ou de sousouris, qu'elle finit par trouver d'ailleurs. Je fus surpris de la voir chasser comme l'aurait fait un félin sauvage. Mais ce fut salvateur pour elle, car tout repas peu ragoûtant que la sousouris lui offrait, c'était toujours mieux que rien. Il lui fallait à présent dormir, mais là encore rien n'était joué. Rentrer dans une maison était bien trop risqué pour qu'elle puisse le faire dans son état. Elle était toujours sur le qui-vive, je ne comprenais pas pourquoi elle était constamment dans cet état d'alerte, mais il la poussait à trouver une véritable cachette pour dormir. Le genre d'endroit complètement oublié du monde, où personne ne viendrait la déranger. Et elle trouva son bonheur sous les fondations d'une maison récemment vidée de son propriétaire. La petite féline se glissa entre la terre froide et humide et le plancher de la maison pour finalement s'y allonger et s'effondrer sous la fatigue. A ce moment là, et bien que je ne pouvais nier sa condition pitoyable, je me disais que même si la vie serait dure pour elle, elle aurait une chance de s'en sortir, car elle semblait assez débrouillarde. Mais mon intuition me disait que c'était loin d'en être finie pour elle.... Et que l'écart entre chance et malchance n'allait pas finir de se creuser.

Mon instinct ne me trompant jamais, je décidai de continuer à l'observer quelques temps, voir la suite des événements. Durant les premiers temps, les jours se ressemblaient. La survie était le mot d'ordre, et la vie rude. Cette petite chatte vivait de chasse et des restes qu'elle pouvait trouver. Il n'était pas rare que dans ses quêtes de nourriture où d'endroits où dormir, elle se retrouvait nez à nez avec des clochards qui se battaient pour la nourriture, ou simplement des citoyens et des miliciens dont la présence de l'enfant indisposait. Elle était toute crasseuse, bien que son pelage sombre permettait de cacher un minimum sa misère, et ses cheveux étaient dans une pagaille sans nom. Bref rien pour attirer la sympathie, avec ses yeux qui devenaient tantôt rouges tantôt bleus. Une enfant de la nuit.... Il n'y avait plus aucun doute à présent. Bien jeune pour embrasser la voie de la mort et du sang. Mais la misère touchait beaucoup de monde à ce moment là et les denrées vinrent à se faire rare. Cette petite Gotthyka semblait terrorisée à l'idée de devoir sortir de la cité, et elle se résigna à trouver autrement de quoi subvenir à ses besoins. Mais on ne devenait pas voleur du jour au lendemain. Et elle ne gagna souvent que les coups de bâtons, de pieds ou de poings dans ses tentatives.

Nombreux furent les nuits où elle passait son temps à masser ses côtes, et à se remettre de ses tentatives infructueuses, après avoir fuit la milice. Nombreuses furent les fois où je la voyais pleurer en silence recroquevillée sur elle même. En ces temps difficiles elle ne mangeait que rarement à sa faim. Et un jour elle se mit en quête d'une nouvelle cible à détrousser. Un homme, disciple de sacrieur, plutôt bourgeois, traçait sa route un paquet de viande en main. La féline lança une boîte en ferraille vide derrière lui pour créer une diversion et ensuite mener un vol à l'arraché furtif comme elle le faisait d'ordinaire. Mais cette fois-ci, elle tomba sur un os plus dur que ceux habituels. Le sacrieur l'attrapa par le poignet littéralement la main dans le sac ! Il avait de bons réflexes, et comme à chaque fois que cela tournait mal, la petite écatte essuya la colère de sa cible. Coups de pieds dans les côtes, coups de poings dans le visage, elle ne faisait très clairement pas le poids. Elle griffait pitoyablement le sacrieur pour tenter de se libérer de sa poigne, et de s'enfuir. Mais rien n'y faisait il ne cédait pas. Elle ne pouvait que soutenir son regard le temps qu'il finisse de se défouler, tout en continuant de se défendre. Une attitude qui n'allait pas lui porter bonheur.... Croyez-en le créateur de la chance elle-même, tout se paie tôt ou tard...

Le sacrieur s'énerva de voir cette petite chose insignifiante lui tenir tête. Il redoubla ses coups, et jusqu'au bout cet enfant le fixait droit dans les yeux. Un coup de poing plus dur qu'un autre et la pauvre féline s'effondra inconsciente, sa petite truffe en sang. Que la vie était dure et injuste pour les plus démunie. Mais il le paierait.... Je croyais qu'il allait partir en laissant la petite gisant au sol, mais il s'était arrêté devant elle et l'observait en réfléchissant. Qu'est-ce qu'il avait derrière la tête ? Je le vis alors saisir l'enfant par la peau du cou et l'emmener avec lui. Par Rushu qu'allait-il faire d'elle ?! Il allait la livrer à la milice après l'avoir battu comme une vulgaire carpette ?! Non.... il l'avait remmener chez lui. Le bougre avait une sacrée maison, ce n'était donc pas un simple citoyen. Aurait-il eu des remords ? Allait-il prendre soin de la petite ? Elle le méritait bien après tout cela, et surtout, cela permettrait enfin de pouvoir rééquilibrer la balance. Mais mes espoirs furent rapidement balayés. Il la descendait dans les sous-sols de sa maison, là où il y avait des cageots.... Et il la jeta sans ménagement dans l'un d'entre eux, avant de refermer la porte à double tour et de s'en aller. Qu'allait-elle encore subir....?

La nuit tomba et enfin la petite féline se réveilla. Son corps entier lui faisait mal, son visage encore plus. Si elle n'avait pas eu son pelage, j'aurais mis ma queue à couper qu'elle aurait été recouverte de bleus. fatiguée et affamée à croire que cela devait être son lot quotidien.... Mais tandis qu'elle émergeait tant bien que mal, elle réalisa très vite la situation. elle se précipita sur les barreaux, et les secoua pour tester leur solidité. Bien entendu ils étaient suffisamment robuste pour ne pas céder ! l'enfant soupira à m'en fendre l'âme. Mais elle n'allait pas avoir le temps de s'apitoyer sur son sort. Déjà son geôlier redescendait les escaliers qui menaient à ses prisons. Les oreilles redressées, l'enfant se calfeutra directement au fin fond de sa cellule, plaqué contre le mur. Le pelage hérissé, et poussant des grondements de mécontentement, elle avait des allures de bêtes sauvages avec ses oreilles plaquées en arrière. Spectacle qui fit rire le sacrieur. Il la surplombait de sa hauteur, les bras croisés, son regard vide focalisé sur les prunelles bleues de son otage. Elles étaient la seule source de couleurs dans cette endroit sombre, froid et humide, fait de pierres et d'acier. Il finit par parler.


Je vais peut-être faire quelqu'un de toi....


Dernière édition par Gotthyka le Lun 1 Juin 2015 - 18:13, édité 3 fois
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Message par Gotthyka Mar 30 Déc 2014 - 17:05

L'enfant l'observait, méfiante et effrayée. Je me demandais ce que lui voulait cet homme violent ? Cet ennemi.... Il tournait autour de sa cage comme une bête sauvage assoiffée de sang qui s'amusait à cerner sa proie. D'ordinaire les cibles de ses vols qui lui mettaient la main dessus se défoulaient et la laissaient soit pour morte, soit la jetaient en pâture à la milice. Mais même elle ne reconnaissait pas les cellules de la milice.... Le sacrieur riait de la voir ainsi, sur la défensive et à sa merci. Il devinait les tremblements de peur sous ce pelage ébouriffé. Mais qui ne les aurait pas imaginé ? Il avait remarqué le collier de cuir épais usé sur lequel était inscrit son nom. Et un sourire malsain aux lèvres, il finit par ajouter.

Savais-tu que je possède un grand pouvoir, petite Gotthyka ?

Je voyais la petite féline le fixer immobile, trop perdue et apeurée pour oser bouger. Le sacrieur semblait comme satisfait de cette situation. Il poursuivit.

Je peux être capable de tout, du meilleur.... comme du pire....


Pour sûr, il m'avait fait une brillante démonstration du pire, et encore ! Je ne doutais pas qu'il pouvait pousser bien plus loin la cruauté.... J'en vint presque à m'inquiéter du sort de la petite fille. Dans quel pétrin s'était-elle encore fourrée... Je vis le sacrieur se rapprocher des barreaux, s'accoudant à ces derniers et lançant à sa prisonnière.

Pour l'heure, tu n'es rien.... Absolument rien.... Un simple déchet dont personne ne veut, et que tous souhaitent voir disparaître lorsqu'ils s'aperçoivent de ton existence. Une bête nuisible et faible que je pourrais supprimer en un claquement de doigt. A se demander si la mort elle-même veut bien de toi.... Car pour qu'une chose comme toi soit encore à fouler ces terres, c'est à se poser des questions.

Un fieffé salopard.... Cette prétention récurrente des mortels à se croire supérieur à leur semblable et à les juger et même les condamner. Ces hommes qui se prenaient pour des dieux.... Ce sale type m'hérissait les moustaches. Peut-être parce que d'ordinaire je m'épargne la vision de leur médiocrité. La pauvre écaflipette qui était déjà au plus bas se vit couler davantage. L'envie de dire ma façon de penser à cet imbécile me titilla, mais je n'avais pas le droit d'intervenir. Une interdiction qui me pesait de plus en plus.... J'observai la petite Gotthyka. La pauvre enfant était plus morte que vive, je la sentais se détruire à l'intérieur. Et les mots de son tortionnaire n'avait pas aidé, bien évidemment. Elle qui n'avait déjà pas beaucoup d'estime pour elle-même, on avait trouvé le moyen de creuser pour la mettre encore plus bas. Mais où était cette chance qui devait contre balancer chaque malheur vécu dans une vie ? Il semblait que j'allais voir mes interrogations résolues....

Mais dans le néant que tu représentes, tu as de la chance.... Car j'ai la capacité de changer ton destin. De te faire faire de grande chose. Et peut-être même.... de t'offrir quelque chose que tu n'espérais plus.....


La jeune écaflipette avait regardé son bourreau avec un tout autre œil. Je devinais tout de suite à quoi elle pensait et j'en étais déjà affligé. Et avant même que je ne puisse me désoler, sa petite voix perça les ténèbres pour demander hésitante.

-Faire revenir papa et maman ?!

Ce sourire.... Le sourire que le sacrieur afficha lorsqu'elle lui donna elle-même la laisse par laquelle il allait la tenir, cette odieuse mimique me donna la nausée. Et bien entendu, il ne se fit guère prier.


Oui.... Je pourrais même te faire retrouver ta famille. Mais pour cela.... il faudra être très sage et surtout.... très très obéissante.... Car ça ne sera pas facile. Tu n'auras pas le droit d'abandonner, ni de refuser. Tu devras faire tout ce que je te dis, sans conditions et sans discuter. Subir tout ce que je te ferai faire.... Et si tu réussis.... Alors je te fais le serment que tu retrouveras tes parents.... et que vous serez toujours ensemble.

Qu'importe qu'il suive Rushu ou pas, il y avait des drames auquel on ne savait assister en demeurant indifférent. Et manipuler les espoirs d'une fillette en vain pour en faire sa marionnette, c'était la fourberie de trop. Je ne savais pas ce qu'il comptait lui faire faire, ni même s'il comptait réellement s'en occuper, mais je savais une chose. On ne pouvait pas ramener qui que ce soit à la vie. J'agitais les dés du destin entre mes doigts.... Je ne pouvais peut-être pas intervenir directement, mais étrangement la chance ne sourirait pas à ce monstre.... Pauvre petite Gotthyka.... L'idée de pouvoir enfin revoir un jour ses parents l'avait animé d'une énergie nouvelle, jusqu'à ce qu'elle en vienne à se rapprocher de ce sacrieur, le regard implorant. Elle aurait tout donné pour voir son rêve se réaliser. Le perfide sacrieur la surplombait toujours et lui dit.

Tu m'aideras à acquérir le pouvoir qu'il me manque pour me permettre d'accomplir ton souhait.... Tu devras suivre tous les entrainements que je t'imposerai sans discuter et jusqu'au bout. Tu n'auras pas le droit d'abandonner, ni celui d'échouer. Es-tu prête à cela pour revoir les tiens ?


J'avais pourtant assisté à bien des horreurs. Je connaissais la noirceur dont chaque être était capable. Et pourtant, celle à laquelle j'assistais me paraissait insoutenable. Peut-être parce que pour une fois, je la vivais directement.... Et bien entendu, la pauvre enfant encore naïve acquiesça plutôt deux fois qu'une. Elle avait agrippé ses petites pattes aux barreaux, son regard animé par une nouvelle lueur. Il la tenait.... Et il le savait.... Il l'avait entravé de liens invisibles qui la saisissaient directement au cœur et aux tripes. Elle avait acquiescé, et il avait ouvert la porte de la cellule. Mais alors qu'elle allait pour sortir, il lui fit un signe stop de la main.


Tu restes là.... ceci sera ta chambre. Tant que je ne te donnerai pas l'ordre de me suivre, tu resteras là et tu ne sortiras pas.

Je voyais la petite fille reculer doucement la mort dans l'âme, mais en acquiesçant malgré tout. Le sacrieur l'observait, croisant de nouveau les bras.

Bien.... Demain nous commencerons ton entrainement.... D'ici à ce que je vienne te chercher, tu ne bougeras pas de là. Tu pourras m'appeler Thelius. Je suis à présent ton maître....

Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il l'avait condamné à être réduit en esclavage.... Puisque c'était le cas. Mais elle ne serait pas une simple domestique, puisqu'il lui prévoyait un entrainement. Et au vu de sa puissance, j'avais du mal à imaginer qu'il ne puisse pas se débarrasser de gêneurs tout seul. A moins qu'il ne s'agisse d'un gros poisson.... Ou qu'il veuille lui faire commettre des vols.... Je me demandais autant que je redoutais ce qu'il allait lui faire faire....
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Message par Gotthyka Ven 8 Mai 2015 - 18:28

Une fois encore mon instinct ne m'avait point fais défaut. Les entrainements de toutes sortes s'enchainaient à des rythmes effrénés. Il était très vite apparu à Thelius que l'enfant avait des capacités hors du commun. Et pourtant cet imbécile n'avait même pas effleuré l'idée qu'elle fusse vampire.... Il se contenta de se réjouir de l'aubaine sur laquelle il était tombé. Il lui apprit le combat sans le moindre ménagement. Parfois les séances d'entrainements rimaient surtout avec défoulement. J'en vins à me demander s'il n'avait pas oublier qu'il était le disciple de sacrieur et non elle. A croire que toutes expériences qui auraient pu être une chance pour Gotthyka devait être systématiquement contre-balancer par une poisse plus importante encore. La petite écatte apprenait vite et déploya une puissance et une résistance que son bourreau se complaisait à repousser toujours un peu plus les limites. Elle était pourtant d'un niveau au dessus de la normal, mais cela ne lui suffisait pas. Et lorsque les entrainements au combat ne lui apportaient pas sa dose de satisfaction personnel, il rajoutait des petits "suppléments".

Ces "exercices supplémentaires" relevait bien d'avantages de la torture plus ou moins déguiser que de l'entrainement. Il prétendait qu'elle devait développer ses résistances. Ce qui lui servait de prétexte pour taper comme un sourd sur elle. Il ne se souciait que peu des états, souvent plus lamentables les uns que les autres, dans lesquels il la laissait. Car pour une raison qu'il ignorait, cette petite féline se remettait toujours de toutes ses blessures. Elle semblait ne même pas garder de cicatrices ! Je ne comptais plus les fois où j'avais vu l'enfant se traînait pitoyablement jusqu'à sa cellule.... Hantée par des paroles aussi absurdes qu'épouvantables dans leur signification.... "Marche bien droit sur les lames.... Sans pouvoir verser une larmes" "Saisit le feu avec foi.... Mais garde tes hurlements pour toi" . Il se complaisait à lui infliger les pires traitements, cela l'amusait tant. Et lorsque ses jeux malsains allaient trop loin, il se résignait à trainer son corps inanimé dans les geôles, la jetant à l'intérieur en maugréant contre sa besogne.

Je ne pouvais que saluer la force de volonté de cette petite fille. Elle ne tenait que par l'espoir. Un espoir illusoire.... Elle ne se plaignait pas, il lui avait interdit. Elle ne pleurait plus, et même seule au fond de sa cellule, elle n'y parvenait plus. Il étudiait et cherchait tant de moyens pour la détruire et en faire sa chose, docile et malléable. Pour la rendre dépendante. Il la nourrissait de cadavre. Un régime alimentaire auquel la fillette s'était très rapidement habitué, à la surprise du sacrieur. Mais pour lui la faim prévalait sur le reste. Même sur de la viande froide et crue. Les années passèrent suffisamment pour que le sacrieur soit absolument certain qu'il n'existait plus une parcelle de volonté en elle. Et on ne pouvait pas lui reprocher son erreur. Non loin de l'adolescence, Gotthyka n'avait jamais semblé si morte. Elle était devenue une arme, redoutable et entrainer. Sa force, sa vitesse et son agilité avait été décuplé. Et elle était complètement dévouée.

Lorsqu'il la considéra prête, et après l'avoir testé à plusieurs reprises sur le terrain, il lui expliqua enfin la mission pour laquelle il l'avait si durement entrainé. Étrangement elle parut bien simple à la féline. S'introduire, assassiner en silence et en vitesse les grosses têtes présentes et surtout, le capitaine. Court-circuité ce qui représentait plus ou moins l'ordre de la ville afin de pouvoir mettre en place certains business.... Dissimulée dans les ombres de la caserne, je voyais la féline attendre. Elle savait manipuler les armes. Elle maitrisait le combat, le vol, l'infiltration et surtout le meurtre. Il avait fait d'elle un montre.... Même si je ne pus m'empêcher de penser qu'il n'avait qu'aggraver ce à quoi elle était destinée. Pourtant... je sentais que tout n'était pas perdu en elle. Car même si elle n'en montrait rien et si elle n'en avait plus jamais parlé depuis leur rencontre, je savais qu'elle se motivait en sentant sa récompense se rapprocher, ses efforts enfin aboutir. Si elle savait.... Dans l'anonymat le plus totale cette nuit là, les têtes de vaillants combattants tombèrent. La surprise était une arme fatale pour la jeune fille, et son entrainement permettait d'achever les éventuels récalcitrants. Le capitaine de la milice lui offrit une résistance acharnée et douloureuse. A plusieurs reprises, la lame de ce dernier était venu pourfendre le ventre de la jeune fille. J'avais vraiment cru qu'elle allait y passer. Deux plaies béantes et sanguinolentes l'accablaient de douleur, mais elle ne lâcha rien. Elle devait réussir.... L'échec ne lui avait jamais été permis. Et finalement la tête du capitaine roula au sol.

Épuisée et blessée elle alla rejoindre Thelius dans l'arrière boutique d'une boucherie. Elle trainait avec elle, les corps sans vie de ses victimes. Un trophée qu'il lui avait demandé de rapporté, et qu'elle tractait sur une sorte de charrette improvisée. Il lui désigna alors un charnier ou mettre les cadavres. Ce dernier était déjà plein à craquer, au point de ne plus être qu'une marre de sang peuplée de corps démembrés. Le sacrieur prit la tête du capitaine entre ses mains, exultant de bonheur. J'étais surpris de voir que qu'importe les années, il parvenait toujours à paraître plus pathétique à mes yeux. Sa besogne accomplie, la jeune écaflip se tourna vers son maître. Celui-ci s'amusait a accrocher la tête de sa victime à divers crochets de boucher, qui pendaient au bout de larges chaines de mailles lourdes. Il avait ce qu'il voulait.... Il avait à présent le pouvoir qu'il convoitait.... La féline se redressa, et lui dit.


-J'ai respecté ma part du marché....

Thelius se figea sur place. Comment pouvait-elle encore penser à cela ? Ne l'avait-il pas suffisamment détruite pour lui retirer tout libre arbitre ? Toute capacité de penser par elle même ? Il bouillait en lui même. Il avait échoué à la rendre définitivement esclave.... Et elle avait réussi à le rouler et réclamait à présent son dû. Je pouvais sentir d'ici la frustration et la colère de ce sacrieur. Et elles étaient ô combien savoureuses. Et à présent qu'il se retrouvait au pied du mur, qu'allait-il faire ? Je devinais qu'il était l'heure pour Gotthyka de vivre la désillusion la plus cruelle de sa vie. Mais comment allait-il faire pour s'en tirer ? Après tout, n'avait-il pas formé un monstre absolument effroyable ? Le moment tant captivant pour moi était enfin arrivé. Il allait payer, et j'espérais que cela soit suffisant pour rééquilibrer la parité mise à mal entre chance et malchance. Il se tourna vers elle un large sourire confiant aux lèvres.

Tu as parfaitement raison Gotthyka.... Tu as même dépassé mes espérances.... Quel dommage qu'il me faille me séparer de toi, mais une promesse est une promesse. Et je tiendrais parole.

La pauvre féline afficha un sourire, le premier depuis tant et tant d'année. Il me devenait difficile de la voir se faire leurrer de la sorte. Il était tant que ça finisse. Mais je n'aimais pas du tout les paroles de Thelius. J'avais encore une fois un mauvais pressentiment, et me doutait même de l'issue à venir. Il passa son bras autour des épaules de la jeune féline, comme voulant lui montrer quelque chose. Et alors qu'il l'avait approché du charnier, il se saisit brusquement d'un gros crochet de boucher et le planta sauvagement dans le crâne de la jeune écaflipe. Je vis avec horreur le métal traverser son cou, en passant derrière sa mâchoire inférieur.... Puis défoncer et transpercer son palais.... Pour finalement ressortir en crevant son visage, et en trouant une partie de sa pommette et de sa cloison nasale. Tout cela s'était passé si vite.... Et pour parfaire ce tableau cauchemardesque, le sacrieur tira sur l’extrémité de la chaîne, suspendant la pauvresse par la tête, au dessus du vide. Il accrocha la chaîne à un crochet sur le mur laissant pendre Gotthyka, encore à moitié consciente.

Je t'avais promis de te réunir avec tes parents, et que vous soyez à jamais ensemble, voila qui sera chose faite d'ici peu ! Ha ha ha ! Quel gâchis.... Mais qu'importe, je n'ai plus besoin de toi à présent. Adieux Gotthyka, et encore merci pour tout ! HA HA HA HA !

Il n'est jamais bon de courroucer un dieux, et celui-ci y était parvenu.... Qu'importe les entrainements, la douleur était déchirante et insoutenable pour la pauvre enfant. Trahie, bafouée et à moitié morte, qu'il aurait été indiqué pour elle de pouvoir pleurer en cet instant. Mais elle n'y parvenait pas. Elle allait juste mourir.... Et mettre fin à une vie de souffrance et de malchance.... Ce qui ne me plaisait pas. Et comme pour me conforter dans mon idée, Thelius n'avait pas touché mortellement la jeune fille. Son cerveau était intacte.... Enfin un peu de chance ! Mais elle allait en avoir plus. En voila assez de toutes ses années à attendre que les choses se règlent par elles-mêmes, comme il en avait toujours été le cas. Cette fois-ci j'interviendrais, et le premier dieux qui n'en serait pas content pourrais bien aller se faire voir. Ce fut donc par chance que l'attache qui maintenait la chaîne au mur céda.... Et encore une fois par chance que la féline tomba directement dans le charnier. Oui, c'était une chance.... Car immergée dans le sang, je savais que sa nature vampirique se chargerait de puiser des forces dans le liquide carmin. Mais même si j'y mettais du mien.... Il fallait que Gotthyka ait encore la foi de vouloir s'en sortir. De vouloir encore une fois se battre. Et c'était un véritable dilemme cornélien, lorsqu'on pouvait choisir la délivrance.....

J'espérais qui lui restait suffisamment de volonté, ne serait-ce que celle de se venger. Et alors que j'observais le charnier.... je vis le crochet de de boucher remonter à la surface.... Gotthyka n'y était plus accrochée.... Je souris. Elle était définitivement une battante..... Sa tête émergea à peine à son tour. Elle absorbait tout le sang qu'elle pouvait.... Et au bout d'un certain temps elle sortit de sa marre de sang et de morts. Visiblement la haine avait réveillé quelque pouvoirs vampiriques, car ses blessures s'étaient refermés beaucoup plus rapidement que d'habitude. Elle avait encore de sérieuses blessures au niveau du visage, mais les os et les cloisons étaient guéris. Elle ruisselait et dégoulinait de sang, offrant réellement une vision apocalyptique ! Ce fut d'ailleurs drôle de lire l'effroi sur le visage se Thelius lorsqu'un épouvantable odeur de sang et de mort le poussa à se retourner et à découvrir le monstre qu'il pensait avoir tué. Quel fou rire m'avait saisit à ce moment là. Gotthyka ne lui laissa pas la moindre chance de réagir qu'elle avait sorti ses griffes et attaqué. D'un geste rapide et méthodique elle lui avait d'abord sectionné les tendons des bras et avant-bras. Puis ce furent ceux des genoux. Elle planta alors ses crocs dans la gorge de ce qui fut son maître, et le dévora partiellement. Elle avait déjà tant bu qu'elle ne put se forcer davantage. Je forçais une seconde fois la chance, et la terre vint se déchirer non loin d'elle, lui offrant une marre de lave. Elle ne manqua pas de saisir sa chance.... Elle traina le sacrieur à moitié mort vers sa fin cuisante. Ce dernier n'avait plus que la force d'hurler de terreur et de rancœur. Et dans un sourire dément qu'il ne lui aurait jamais prêté, il vit la féline se moquer de lui, avant de le jeter dans les flammes. Elle partit alors, sans même se retourner, l'entendant simplement la maudire et jurer vengeance tandis qu'il brûlait.

Mais elle n'en avait que faire. A présent elle était forte et capable de se débrouiller seule. Elle ne craignait plus de sortir de la cité, persuadée d'avoir déjà vécu le pire. Je secouai la tête face à ce genre de raisonnement, en soupirant. Car je savais qu'on pouvait toujours faire pire.... Mais après tout, elle était jeune. Elle avait encore beaucoup à apprendre.... Et moi de longues années de jeu devant moi ! Car je devais bien avoué que suivre l'histoire de cette écatte atypique m'avait fortement distrait, surtout la voir résoudre les épreuves impossibles qui se présentaient à elle. Je savais à présent que si je voulais que l'équilibre entre chance et malchance soit préservé, il me faudrait intervenir moi-même pour lui offrir la chance qui lui faisait cruellement défaut. Et pour l'heure, j'allais lui offrir un peu de répit après des débuts de vie si tumultueux. J'allais guider ses pas à Astrub, là où la vie serait moins pénible pour elle. Mais pour combien de temps ?
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