[Background] Tsongah Therak Desiuna

par Tsongah Therak Desiuna Mar 26 Fév 2013 - 1:32

Chapitre premier : naissance

De tous les endroits qu'il m'est été possible de visiter, Brakmar est définitivement le plus lugubre et le plus intéressant. Le simple rappel du souvenir de ce jour là fait remonter l'odeur de souffre dans mes narines. Nous étions en l'an 602, au mois de Descendre, le vent chaud soufflait si fort qu'en s'engouffrant dans les ruelles de la cité sombre il émit un bruit strident. Au sud, non loin du quartier des pêcheurs, se cachait une petite gargote clandestine tenu par un couple de Sacrieur. Insignifiant dans ce monde, le couple était des plus banal : l'homme vêtu d'une grande cape sombre, sur un unique pantalon, était crasseux et alcoolique. La femme quant à elle ne devait plus que posséder la moitié de ses dents, elle ne savait ni lire ni écrire et encore moins calculer - ce qui lui valu plusieurs coups de son mari lorsqu'elle s'était mis en tête de faire les additions - mais surtout, ce dont ceux qui l'ont côtoyé se souviennent, elle dégageait une forte odeur pestilentielle, un mélange acre de sang et de sueur. Malgré ça la disciple de Sacrieur devait être la meilleure cuisinière de tout Brakmar et était capable de servir les chopines à vitesse grand V. Lui, n'avait le talent que de boire plus rapidement que les rentrées de Kamas. Inutile de dire qu'il était la première cause des soucis financiers de leur gargote.

La disciple de Sacrieur, que nous nommeront Madame X, était enceinte depuis maintenant plusieurs mois. Ce n'était plus qu'une question de jours. Le disciple de Sacrieur, que nous nommeront Monsieur Y, aurait pu être heureux de voir enfin une descendance si il n'était pas certains de ne pouvoir s'occuper de lui. Les clients se faisaient plus rare, les temps étaient durs et avec Madame X collée au lit, la qualité du service c'était appauvrit. Ce jour là, alors que Monsieur Y faisait les comptes, l'un des créancier se présenta à la porte. Inutile de préciser que le couple était dans l'incapacité de rembourser le moindre Kamas. Même les potions nécessaires pendant la grossesse étaient hors de leurs moyens. En conséquence, à plusieurs reprises Madame X avait voulu mettre fin aux jours de son bébé. Mais si ils avaient retenu une chose au cours de ces années, c'était que chaque être était sacré. Le créancier n'était, à la surprise de personne, pas venu seul. Ils n'eurent besoin que d'une dizaine de minutes pour mettre tout à sac. Ils reviendront.

C'était le Dinsdor de la même semaine, les contractions s'enchainèrent chez Madame X à la même vitesse que les chopines chez Monsieur Y. C'était le signe que le bébé n'allait pas tarder à naître. Inutile d'appeler une sage-femme, ils n'en avaient pas les moyens. Mais j'étais présent, cher lecteur, et ce qui était à voir n'était pas bien beau. Tout ce passa relativement vite, mais la quantité de sang perdu était... fort impressionnant. Ce n'est que plus tard que j'apprendrai que c'était tout à fait normal chez les disciples de Sacrieur. Dix minutes. C'est le temps que Monsieur Y laissa à sa femme pour dire au revoir à l'enfant. De sa dague, il laissa une cicatrice sur la joue du nouveau-né lui chuchotant "Ça, c'est pour que tu n'oublies pas d'où tu viens". Aujourd'hui encore cet enfant la montre fièrement à qui veut ou ose bien le regarder droit dans les yeux. L'enfant fût abandonné devant la milice, enveloppé dans un vieux chiffon sale à pain, pensant faire plaisir Monsieur Y avait tout de même laissé une bouteille de Rhum à moitié consommée à côté du nouveau-né.
La suite de l'histoire est pour le moins floue : je n'étais pas présent. Mais de ce qu'on m'a rapporté, ce jeune homme aurait reçu le nom de Jamais-Bleu, recueilli par la milice elle même.

Signé, Accarah L'historien, Biographe de la famille Desiuna.

par Tsongah Therak Desiuna Mar 26 Fév 2013 - 1:32

Chapitre deux : la milice

[en cours d'écriture]

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