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Message par Alizarine Dim 20 Avr 2014 - 18:20

(Le BG d'Alizarine piétine pour le moment. Plein de choses m'occupe l'esprit IRL et je n'arrive pas à le développer comme je voudrais. Alors en attendant, je vous mets quelques textes qui traînent sur mon PC. C'est le BG de mon illusionniste (ensorceleuse) "dark" à D&D, un des personnages qui m'a inspiré Alizarine. Je vous les mets dans l'ordre chronologique de l'histoire, pas dans l'ordre d'écriture. Le dernier texte étant le BG que j'ai fourni à mon MJ pour la partie (donc le premier écrit). De même, il n'y a pas de continuité, avec des ellipses temporelles incroyables entre les textes. Et hésitez pas à me mp si y a des choses qui vous gênent ou des commentaires constructifs... ou pas d'ailleurs)

Le sang coulait goutte à goutte de la dague vers le sol. Le regard implorant, l'humain cherchait en vain du secours. Appuyé contre le mur d'une bâtisse en bois, il serrait son cou dans ses mains. Les doigts empoissés de son propre sang, il tentait de retenir la vie. Mais il n'y changerait rien, il mourait un peu plus à chaque battement de cœur. La panique imprégna tout son être, puis plus rien. Des yeux vides la regardaient à présent. Elle se pencha pour essuyer sa lame sur la veste de sa victime, à présent étendue dans la petite rue. Les chiens errants et les rats s'en chargeraient rapidement. Le lendemain, lorsque la milice découvrirait le corps, il ne sera plus complet. Puis, le quartier du port est un coupe-gorge pour les imprudents, au sens propre du terme. Elle remit sa dague au fourreau tranquillement. Le pauvre larron n'avait pas eu de chance tout simplement. Au mauvais endroit, au mauvais moment et surtout il était mal-né. Elle renoua le lacet de son corsage et attacha ses cheveux en queue de cheval. La scène de la jeune femme en détresse et éplorée fonctionnait toujours dans ce genre de quartiers. Les hommes sont tellement prévisibles. Ils croient tous à la faiblesse, ils espèrent en profiter. La faiblesse, ça les excite et l'excitation les aveugle. Elle frissonna au souvenir de ses mains sur sa peau. Un rictus de dégoût lui déforma le visage un court instant. Comment une chose aussi laide avait-elle pu la toucher ? Elle le regarda une dernière fois, avant de tourner les talons. Elle ne compatissait jamais. La pitié, le remords ou le regret, rien de tout cela ne venait la tracasser.
Elle remonta paisiblement la rue du port vers le quartier marchand. Elle rencontra trois marins qui la sifflèrent, mais elle savait n'avoir rien à craindre car ils étaient bien éméchés. Les rues commençaient à être plus éclairées. Elle sortit un petit miroir d'une poche qu'elle portait à la ceinture. C'était un miroir ovale, en métal poli, très peu ouvragé mais avec finesse. Les fleurs qui ornaient le dos du miroir, étaient ciselées avec maîtrise et simplicité. Elle regarda son reflet à la recherche de traces de sang. Quelques gouttes contrastaient avec la pâleur de son visage. Elle les essuya d'un revers de manche. C'est alors qu'elle aperçut le carnage, une mare de sang imbibait sa chemise de lin. Elle se dépêchât d'enfiler la cape qu'elle gardait rangée dans son sac. Heureusement, la nuit était fraîche en ce début d'été. Les fortes chaleurs des journées précédentes auraient incroyablement compromis la dissimulation du sang qui décorait son poitrail.
Elle entra dans la taverne, la cape rabattue sur les épaules.
- Eh bien, mam'zelle, vous êtes frileuse on dirait ! »
Le tavernier était un homme grand, jovial et avenant. Il avait certainement été très beau dans sa jeunesse. Il avait empâté avec l'aide des années, mais il conservait une stature impressionnante. Il portait la barbe et les cheveux longs ramenés en tresse. Il avait passé la cinquantaine et le coin de ses yeux étaient creusés de sillons. Mais sous cette brousse poivre et sel qui lui servait de barbe, son regard ne perdait rien de sa force.
L'orage a refroidi le vent, Ra'Han..., répondit la jeune femme avec un sourire radieux au tavernier.
Si elle le désire, je peux la réchauffer la p'tite dame.
L'homme qui avait parlé, était un guerrier. Du moins, c'est ce qu'Eliana en déduit en voyant l'épée à deux mains posée à côté de lui.
Pour le moment, un bain me suffira, dit-elle en détaillant de la tête aux pieds l'audacieux.
- Je monte dans ma chambre en attendant, prévenez-moi lorsqu'il sera prêt »
- Bien sûr, répondit  Ra'Han »
Elle rejoignit sa chambre. Elle changea de chemise tout de suite, la fourra au fond de son sac. Les cheveux de sa nuque se hérissèrent, elle se sentit épiée. Quelques secondes plus tard, on frappa à la porte. La main sur sa dague, Eliana ouvrit la porte prudemment. Des éclats de rire retentissaient dans la grande salle. Une voix de femme, très douce, lui annonçât que son bain était prêt.
Après avoir lancé un regard inquiet à la fenêtre, elle se dirigeât vers la salle de bains, ses affaires propres sous le bras. C'était une pièce plutôt grande pour une auberge de cette taille. Elle contenait deux bassines de cuivre, de l'une d'elle s'échappait de la vapeur. Elle posa ses vêtements à côté de celle-ci. Son instinct mit quelques secondes à réagir, mais c'était trop tard. Une forte poigne lui tordit le poignet, une autre main étouffant son cri. La douleur fulgurante lui soulevât le cœur, et bloquât sa respiration et sa voix.
Elle n'arrivait plus à penser correctement, aucun sort ne lui vint à l'esprit. La peur la tétanisait comme une biche à la merci d'un loup. La clef de bras ne lâchait pas la pression, la douleur montait de plus en plus haut jusqu'à l'épaule. Il lui déboîterait quelque chose si elle bougeait.
Combien ?, lui demanda une voix rauque. Eliana s'humecta les lèvres.
- Je ne suis pas ce genre de … »
Il relâcha son poignet, mais gardait son emprise sur la gorge. Il la plaqua dos au mur, la soulevant assez pour que son seul support soit le bout de ses pieds. L’agresseur était fort, il la maintenait d’un bras. De l’autre, il retira la dague d’Eliana de son fourreau et la jeta un peu plus loin. Elle s’étranglait à cause de son propre poids.
- Combien en as-tu tué ?
- Je ne vois de quoi…
Il la souleva un peu plus, supprimant ses appuis et la phrase s’étrangla avec elle. Il lui cognât la tête contre le mur de torchis
- Combien en as-tu tué ? » répéta-t-il
Elle tenta de se dégager mais elle n’avait pas assez de force. Puis, elle le reconnût. C’était l’audacieux qui lui avait proposé de sa chaleur humaine. Pour dire vrai, elle ne s’attendait pas vraiment à ce genre d’attention.
- Tu perds ton temps  et ton énergie à nier. Tu empestes le sang. Alors combien ?
La jeune femme articula avec difficulté « Cinq »
Il la lâcha, elle s’effondra à ses pieds inspirant l’air à pleins poumons et toussant en même temps. Il s’accroupit à côté d’elle, l’obligeant à le regarder. Il écarta tendrement une mèche de cheveux et lui mit derrière l’oreille. Il passa sa main dans les boucles cuivrées et lui tira la tête en arrière. L’instant d’après, il lui tordait les doigts sans ménagement, si efficacement qu’elle ne put retenir un cri de douleur.
- N’y penses même pas... » lui susurra-t-il à l’oreille. Le soldat sortit doucement le couteau qui pendait à sa ceinture et lui posa sur la gorge. Au contact de la lame  froide, elle tressaillit.
-Comment avez-vous su que j’allais le prendre ? ». Il sourit franchement, simplement.
- Allons, mademoiselle, si tu veux vivre les quelques jours qu’il te reste sans trop de bobos, je te déconseille ce genre d’entreprises. 
- Les quelques jours ?!, demanda-t-elle vraiment surprise.
-Eh bien, avec cinq meurtres, ta jolie tête va tomber. »

Eliana fût muette quelques secondes, elle éclata de rire juste après.
- Cinq ? Réellement cinq ? Mais, c’est cinq dans cette ville… »
Elle avait arrêté de rire, elle lui souriait simplement. Un sourire inquiétant, faux et mauvais. Sans ménagement, il plaqua contre le sol et lui lia les poignets si serrés que la corde lui blessait la peau. Il la chargea sur son épaule et s’en alla vers la grande salle. Un frisson parcouru à nouveau la nuque de l’ensorceleuse, la même sensation qu’elle avait ressenti dans la chambre.
Personne ne s’opposa au fait qu’un type d’un mètre quatre-vingt-quinze trimbale une femme rousse sur l’épaule. En vérité, personne ne s’opposait jamais à Jarod, le chasseur de primes. C’était un paladin de Pélor à l’origine, il s’était reconverti dans la chasse aux criminels parce qu’il trouvait son ordre trop passif dans l’éviction du Mal. Lui, tentait de l’arracher à la racine. Il traquait les têtes mises à prix, comme les criminels trop doués (ou trop jeunes) pour être connus de la milice. Mais Jarod ne se trompait jamais, leurs captures lui rapportaient toujours quelques pièces d’or.
- Où m’emmenez-vous ?, lui demanda-t-elle, une fois sortis de l’auberge.
- A la milice, beauté ! Cinq meurtres rien qu’à Blanchécume, ils se feront un devoir de te loger. Et puis, il n’y a rien à faire par ici. C’est une petite ville, les hommes s’ennuient. Je pourrais sûrement soutirer quelques pièces de plus pour leur divertissement
Il sentit la jeune femme se raidir sur son épaule.
- C’est un bon chien qui ramène un jouet à ses maîtres, dit-elle avec véhémence.
Il la jeta sur le sol. Les mains dans le dos, Eliana se réceptionna sur le côté mais l’épaule qui reçut le choc, n’apprécia pas outre mesure. Il la bascula sur le dos et lui posa un genou sur le torse.
- Je n’obéis qu’aux préceptes de Pélor et à mes vœux. Considères comme une chance que je ne touche aux ordures dans ton genre que pour les livrer à la justice. Sinon, je t’aurais sûrement prise tout mon soûl, avant de te tuer, laissant ton cadavre aux chiens et ta tête à la milice. Remercies Pélor que je ne sois pas ce genre de chasseur.»
Elle avait vu de la frustration dans son regard, du désir aussi. Mais elle crût surtout qu’il allait la tuer sans plus de procès. Elle-même aurait tenté de le faire si elle en avait eu l’occasion, elle était folle de rage (après lui ou après elle, elle ne savait plus). Comment avait-elle pu se faire repérée et capturée aussi facilement qu’un gamin qui vole une pomme ?
Il leva la tête précipitamment, regarda les toits des maisons alentours. Eliana l’avait ressenti également. On les observait, elle en était certaine à présent. Ce qui les suivait semblait puissant et … mauvais. Jarod la reprit sur son épaule et se remit en marche. Il prenait soin de prendre les rues bien éclairées. « La nuit cache un tas de mauvaises choses» avait-il marmonné pour lui-même.

Pour faire taire son inquiétude grandissante, la rouquine recommença à parler : « Combien allez-vous recevoir pour ma capture ? » En réalité, ça ne l’intéressait pas mais elle voulait détacher son attention de ce qui les suivait même si ce qui l’attendait, n’était pas plus réjouissant.
- Un bon petit paquet, s’exclama le chasseur de primes, un soldat ne refuse jamais une femme. Mais des bijoux comme toi, c’est plutôt exceptionnel. Ils ne vont pas se faire prier, crois-moi. Tu vas faire tourner les têtes. Ta comédie est très au point. Ce sourire ! Superbe ! Dommage qu’il soit faux. » Il marqua une pause « Tu es un piège sublime, la nature t’as fait tellement belle. Tu vivras quelques jours de plus, voir même une semaine ou deux, si tu te sers de ton entrejambe comme de ton sourire. Peu m’importe le temps que ça mettra, tu ne souilleras plus longtemps le regard de Pélor.»


Dernière édition par Alizarine le Dim 20 Avr 2014 - 18:43, édité 1 fois
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Message par Alizarine Dim 20 Avr 2014 - 18:34

L'air est froid... La beauté à travers le voile de la mort. Le culte de Gloire du Soir célèbre tout ce qui peut transcender la mort : les actes mémorables de vivants ou des non-morts, la renommée, le courage, la bonté ou encore les amours tragiques. La mort sublime les actes et Gloire du Soir sublime la mort, conservant dans un écrin de cristal les héros face au temps et à la nature. Les êtres existants éternellement à l'apogée de leur gloire : la fin de leur vie, l'aube de la mort. Loin du glauque de la nécromancie « traditionnelle », dans le temple de marbre blanc immaculé, pas de charognes en décomposition, de vermines grouillantes ou de crânes-chandeliers. Les réanimations interviennent dans les premiers jours après le trépas.

[…]

Froid, il fait tellement froid au fond de cette crypte. Il marchait devant moi, grand, svelte et non-mort. Sous le fin linceul dont j'étais recouverte, je sentais la chair de poule couvrir mon corps à mesure que l'on s'enfonçait dans ce tunnel qui ne pouvait me conduire qu'à la mort. Pourtant je le suivais de bonne grâce, celui par qui tout avait commencé. Il s'arrêta devant un caveau ouvert à mon intention, du moins, je le supposais. Lorsqu'il me tendit la main, mon sang se figeât. L'espace d'un instant, je me surpris à reculer. J'interrompis mon geste avant qu'il ne s'en aperçoive mais mon hésitation ne trompait personne.
-Tu ne crains pas la mort puisque tu es déjà morte » me dit-il avec un sourire charmeur, découvrant légèrement ses crocs.
Pourtant, ces mots que j'avais prononcés pleine d'arrogance, sonnaient dans sa bouche comme une menace. Je portais instinctivement la main aux cicatrices qui ornaient désormais mon cou. Pour refréner mon geste, je mettais ma main dans la sienne, blanche et glaciale. Il n'avait pas mangé ce soir et cela se ressentait dans tout son être. Il me souleva comme si je ne pesais rien et me déposa dans le caveau. Le contact de mes pieds nus sur le marbre me pétrifia, je n'aurais jamais cru qu'on puisse avoir aussi froid. Il me regardait intensément mais je ne savais pas si je devais y lire de la tendresse, de la fierté ou simplement un plaisir malsain à me endurer cette épreuve.
-Combien de temps devrais-je rester ici ?, lui demandais-je sans réellement attendre de réponse.
- Le temps qu'il faudra pour faire taire ta peur de la mort. Il va falloir lui faire face pour vraiment la combattre. Non pas la mort des autres mais la tienne. Tu resteras ici des heures, des jours ou des années si ça me chante. Le temps n'a pas d'emprise sur ce qui est au-delà de la vie. Je saurai quand il sera tant pour toi de sortir. »
Il referma sur moi le couvercle qui pesait bien plus lourd que je ne pourrai jamais soulever. Seule dans le silence, le noir et la mort. Le froid me traversait le corps, des poignards de glace me transperçaient, des serpents de gel se faufilaient le long de mon corps cherchant à dévorer le peu de chaleur qu'il me restait. Je dois survivre pour contrôler mes peurs ? Que suis-je sensée faire ? Mes doigts s'engourdissent, je perds face au froid alors que pourrais-je faire contre la mort ? A ce rythme-là, il me faudra que quelques heures pour lui offrir mon dernier souffle.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans ce cercueil gelé mais mon cœur ralentit la cadence, l'air commence à se raréfier et mon courage avec lui... Il me laissera mourir ici s'il n'obtient pas ce qu'il cherche. Mais je n'ai aucune idée de ce qu'il veut. Il me laisserait mourir alors que je lui appartiens ?

(Bon, je suis passée de la 3e à la première personne... Je ne sais pas pourquoi)
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Message par Alizarine Dim 20 Avr 2014 - 18:36

Voilà quatre années qu'elle arpentait les terres de Faërun, seule comme à son habitude. Il faut dire que la jeune femme malgré son charmant minois et ses yeux émeraudes évitait la compagnie des autres, les gens normaux, et inversement. Elle arborait fièrement un tatouage dans le cou, une main percée d'un cœur, le symbole du culte de Gloire du Soir, une divinité nécromantique qui ne facilitait pas les rencontres non plus. Pourtant si par malheur, quelqu'un tentait de l'approcher, son regard de glace terminait de l'en dissuader. Derrière ses yeux de jade se lisaient toutes les déceptions qu'elle avait vécues, tout le mépris que ce monde lui inspirait.

Les images de sa naissance venaient souvent la hanter la nuit. Non pas sa première naissance, elle n'avait aucun souvenir de celle-là. Ses maîtres lui avaient raconté ce qu'elle en savait. Née de rien dans une famille de serfs, ses parents avaient été rapidement terrorisés pas la répétition de phénomènes étranges. Ils les adjugèrent d'abord à des esprits frappeurs. Mais rapidement, ils firent le rapprochement entre l'apparition des troubles et la naissance de leur fille, cadette d'une fratrie de trois enfants. Bien incapables de comprendre et encore moins de contrôler les pouvoirs de leur dernière-née, ils la confièrent à l'école de magie de royaume de Cormyr suivant les conseils de leur seigneur. Après un bref entretien, la fillette de deux ans fut achetée par ce même seigneur pour une somme qui leur permettait d'acheter la liberté de leurs deux fils. Le petit comte devint son mécène pour les frais de l'école. Depuis lors, aussi loin qu'elle se souvienne, elle vivait magie, elle mangeait magie, elle dormait magie. Apprenant chaque jour à contrôler un peu plus ses capacités et à les développer. Elle passa donc les dix-sept premières années de sa vie à perfectionner son art. Protégée dans sa tour d'ivoire, isolée des vies qui s'étendaient au-delà des murs de l'école, elle pratiqua encore et encore jusqu'à devenir une ensorceleuse de talent. Passionnée de lectures, elle connaissait par cœur les chansons et les histoires vantant les exploits grandioses des sorciers et l'esprit chevaleresque de guerriers beaux comme le jour. Elle s'était imaginée tant de fois au service de son seigneur et sa cour, au bras d'un vaillant chevalier.
Mais, il les avait réduits à néant, tous ses espoirs de fillette et ses rêves de jeune femme. Il les avait brisés d'une main de fer et les avait jetés au feu. Le monde, elle se l'était pris de plein fouet. La réalité la rattrapa et, comme une flèche empennée d'un poison douloureux, se figea dans son esprit. Le poison de la rancœur alimenté par la cruauté du monde, anesthésia peu à peu son âme d'enfant et finit par la tuer. Les sentiments disparurent tous, les uns après les autres : la compassion, l'envie, la colère, la joie, la cruauté... Tous quittèrent son frêle corps et il ne resta que le mépris qui prit toute la place dans son âme. Un mépris froid, elle méprisait le monde, les gens, les valeurs, les défauts. Tout la révulsait et tout lui était indifférent en même temps, dans cet étrange comportement qui déteste ce qu'il voit mais ne fait rien pour que ça change.

Le vent souffla sur les collines, les herbes ondulaient tranquillement à son passage. Eliana passa une main dans ses cheveux, réajustant les mèches que le vent malmenait. Le soleil couchant donnait à sa chevelure auburn, une teinte flamboyante à la limite du sang. La campagne était calme à cette heure où chacun rentre chez soi, profiter d'un repas et d'une nuit de repos. L'été approchait rapidement et avec lui le temps des moissons. Le tintement discret d'une cloche se fit entendre puis de plus en plus vindicatif. Les prêtres d'un temple dans la vallée tentaient comme ils le pouvaient, d'éloigner les ténèbres qui prenaient doucement possession du monde. Ils priaient le Soleil de revenir. Les mystiques sont tellement pathétiques... Ils ne faut pas craindre les Ténèbres, seulement ceux qui y vivent.
Voilà, plus de deux ans que j'évolue dans les Ténèbres. A l'ombre du Mal, on grandit ou on meurt. Mon maître m'a bien formé, je ne cesse de croître. Mes pouvoirs augmentent, ma volonté aussi. J'en viens à croire que je pourrais lui résister,un jour, me libérer de lui.
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