Les pages perdus.
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Les pages perdus.
Sous l'arbre ou ce trouve habituellement le Zobal, vous découvrez une page de son livre. Surement égaré, ou encore laissé exprès. Qui sait ? Vous vous décidez alors de la lire. Vous qui vous posez beaucoup de questions sur ce personnage mystérieux.
A première vue cela semble être une page de journal. Vous commencez alors la lecture.
Je compte mettre une page de temps en temps, enfin si ça vous plait , sur ce à la prochaine.
A première vue cela semble être une page de journal. Vous commencez alors la lecture.
- Spoiler:
- Je suis souvent frappé par les parcours parallèles que je découvre dans le vaste monde. Le chemin qu’a suivi ma vie m’a conduit dans de nombreux endroits. J’ai circulé entre Bonta et Brakmar, jusqu’en Amakna et dans les vastes Plaines de Cania, et me suis aventuré jusqu’à l’Ile de Frigost et le Landes de Sidimote. J’en suis venu à comprendre la vérité de ce vieux proverbe qui dit que « le changement est la seule constante ». Ce qui me frappe le plus, cependant, c’est la similarité dans le sens de ce changement, comme une concordance d’humeur, de lieu en lieu, dans les villes et parmi des gens qui n’ont aucune connaissance, sinon superficielle, le uns des autres.
Je découvre de l’agitation et je découvre de l’espoir. Je découvre du contentement et je découvre de la colère. Et toujours, semble-t-il, je suis confronté au même éventail général d’émotions chez les gens de lieu en lieu. Je comprends qu’il y a une raison à tout cela, car même des gens éloignés les uns des autres partageront des influences communes : un hiver difficile, une guerre dans un pays affectant le commerce dans un autre, les rumeurs d’une épidémie de peste, l’essor d’un nouveau roi dont le message résonne dans les esprits de la population et amène de l’espoir et de la joie même à ceux qui sont fort éloignés de sa légende grandissante. Mais tout de même, j’ai souvent eu l’impression qu’il existait un autre royaume des sens. Tout comme un hiver froid peut s’étendre de Frigost et de Bonta jusqu’en Amakna, il semble qu’une humeur puisse former une toile d’araignée sur les chemins et les routes des royaumes. C’est presque comme s’il y avait une seconde couche de climat, une vague émotionnelle qui se répand et trouble le Monde des Douze.
Il y a une trépidation et un changement plein d’espoir dans Astrub et dans le reste d’Amakna, une suspension collective de la respiration pendant que la pièce, dont une face représente la paix véritable et l’autre la guerre déchaînée, tourne sur elle-même. Aucun Iop, aucun Eniripsa, aucun Sram et aucune autre race ne sait sur laquelle elle atterrira. Une puissante bataille émotionnelle fait rage entre le statu quo et le désire d’embrasser ce grand changement prometteur.
Une vague d’agitation et de nervosité a saisi le pays, de Bonta à Brakmar, et de manière palpable. C’est comme si les peuples et les races du monde avaient tous en même temps déclaré inacceptables leurs conditions actuelles de vie : comme si les êtres conscients avaient fini leur expiration commune et prenaient ensemble une nouvelle inspiration.
Je me dirige vers Frigost, une terre de tradition qui s’étant au-delà des peuples qui y vivent, une terre de constantes et de pression constante. Une terre où la guerre n’est pas rare, une terre qui connaît la mort intimement. Si la même inspiration qui a touché le continent empli le vent sans fin de Frigost, alors je redoute réellement ce que je pourrais y trouver. Sachant que c’est un lieu où la fumée d’une propriété pillé est presque aussi commune que la fumée d’un feu de camp, et où le hurlement du smilomouth n’est pas moins menaçant que le cri de guerre d’un Iop ou le rugissement d’un dragon. Soumis à la lutte constante pour simplement survivre, Frigost est au bord du gouffre, même dans les temps où le monde est un lieu de paix et de contentement. Que vais-je y découvrir aujourd’hui, alors que ma route a traversé des terres de conflits et de batailles ?
Je me demande parfois s’il y a un dieu ou des dieux, qui jouent avec les émotions des êtres conscients comme un artiste colore une toile. Peut-il y avoir des êtres surnaturels qui regardent et s’amusent de nos troubles et de nos afflictions ? Ces dieux agitent-ils des baguettes magiques géantes d’envie, de cupidité, de contentement ou d’amour sur nous tous, pour pouvoir ensuite regarder selon leur bon plaisir, et peut-être même parier sur le résultat.
Ou bien se battent-ils eux aussi entre eux, et leurs victoires et leurs échecs s’étendent-ils à nous, créatures insignifiantes ?
Ou bien suis-je simplement en train de suivre le raisonnement le plus facile, en attribuant ce que je ne peux comprendre à un ou de êtres irrationnellement définis pour le bien de mon propre confort? Cette piste, je le crains, pourrait bien n’être que du porridge chaud un matin d’hiver.
Quoi que ce soit, le climat, l’avènement d’un grand ennemi, des gens réclament leur part de confort, les ravages d’une peste, quelques dieu ou dieux invisibles et vils à l’œuvre, ou l’être collectif que je vois et qui n’est rien de plus qu’une extension de mon propre tumulte ou contentement intérieur, une simple projection de Raged sur les gens qu’il voit… quoi que cela puisse être, cette émotion collective me semble quelque de palpable, un souffle partagé.
Raged.
Je compte mettre une page de temps en temps, enfin si ça vous plait , sur ce à la prochaine.
Raged- Inconscient
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Date d'inscription : 24/11/2013
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