[Refusé]Un étranger.

Au départ, ce n'étaient que quelques secousses. Rien de bien grave. Mais, au fur et à mesure que ça se rapprochait, elles se faisaient de plus en plus fortes. Jusqu'à ce que ça pousse la porte de la taverne, et entre, plié en deux à cause de sa grande taille. Le nouveau venu devait mesurer plus de deux mètres et demi, et en imposait tant par sa taille que par la lourde armure qu'il portait et qui émettait un cliquetis métallique à réveiller les morts. Il portait une longue cape qui traînait derrière lui et des bottes en cuir recouvertes de la fourrure d'un animal qu'on ne pouvait identifier au premier coup d'oeil, vu l'état de décomposition de la peau utilisée. Une ample capuche cachait son visage, on ne pouvait voir que sa bouche recouverte par un foulard grisâtre tâché de sang.


L'individu s'approcha du bar et se mit à parler d'une voix rauque et grave.

" - Je veux une bière, déclara-t'il de sa voix qui portait loin, très autoritaire tant sur le fond que sur la forme. "

Le tavernier lui servit une bière et le géant posa sa main sur la chope, la broyant presque vu la taille de la main et la force de la poigne.

" - Trop de mousse, grommela le géant. Je vais te tuer. "

L'homme recula de quelques pas tandis que le géant levait sa grosse main, prêt à l'abattre sur le crâne de l'homme. Puis, il sembla avoir un éclair de lucidité. Il parla à nouveau de sa voix rauque.

" - Shuligans. Je cherche les Shuligans. "

Beryael était assise à une table, une moue boudeuse sur le visage, elle avait l'air énervé, on avait sûrement dû la traîner ici. Elle remit sa couronne dorée en place sur son crâne et se leva pour demander au tavernier s'il avait du champagne. Elle grimpa sur l'un des tabourets et passa commande auprès du gérant qui la regarda avec une expression d'incompréhension. Quelques secondes plus tard, dans une choppe à l'aspect douteuse, elle buvait son champagne. Elle se redressa et redescendit de son siège, en prenant soin de ne pas abîmer sa robe et s'avança dans la taverne pour rejoindre sa table. Sur le chemin, la voix forte d'un homme la fit sursauter et lâcher sa choppe.

« Non, mais bon sang !Vous avez pas idée de crier comme ça dans un lieu censé être calme !, s'écria-t-elle en pointant du doigt l'inconnu, et puis lâchez ce pauvre homme il ne vous a rien fait ! »

C'est alors que le géant parla à nouveau, il cherchait les Shuligans. L'instant d'après, une silhouette se faufilait jusqu'à la table, et posa deux questions à l'homme. Beryael se frappa le front de la paume de sa main.

« Mais enfin, qu'est-ce-que les gens ont tous avec les Shuligans !Rejoignez la garde royale, eux au moins ils sont aimables et bien élevés ! »

La jeune fille sentit que si elle disait un mot de plus, tous les criminels de la pièce se jetterait sur elle pour lui trancher la gorge et la faire taire. Puisqu'elle avait décidé de s'allier temporairement aux Shuligans en attendant de pouvoir retrouver sa liberté et sa vie de luxe, elle alla s'asseoir à la table en prenant une expression qui se voulait sombre, mais qui sur elle faisait surtout ridicule.

« Je veux dire..., commença-t-elle en essayant d'avoir une voix grave, les Shuligans sont bien élevés aussi à leur manière, mouhahaha... Mais vous devriez faire preuve d'un peu plus de discrétion en parlant d'eux, mouhahaha... »

[HRP] Désolé j'avais trop envie de faire un post avec la Bery' Blonde, si ça dérange, j'éditerais pour faire avec dark Bery :p [/HRP]

" - Celle là tu ne la TOUCHE PAS. dit-il d'un ton sec et sans appel et poursuivit de sa voir de serpent. C'est un conseil d'ami..."

Il etait pret à lui bondir à la gorge s'il faisait ne serait ce qu'un pas vers l'Eni... il pourrait lui arracher la tracher d'un seul coup de dent... mais ça ferait désordre...
Il continua donc la discussion.

" - Tu parles de cause... quelle est donc la tienne? nous verrons bien si nous pouvons nous accorder..."

Syrielle observa l'homme à la forte carrure entrer. Elle ne prononça que quelques mots, tout en tressaillant légèrement.

- Viouuuu, une telle masse, une telle puissance... Délicieux...

Cette fois, c'en était trop pour le géant. Il serra le poing, tant et si bien que la chope qu'il tenait toujours en main fut écrasée comme si il s'agissait de beurre. Il la laissa tomber sur le sol, ce qui provoqua un assourdissant tintement métallique.

" - Mywien... n'est... pas... une... CATIN ! "

Il attrapa Azar par la gorge et le souleva comme si il s'était s'agi d'une plume pour le coller contre le mur le plus proche.

" - Si je la retrouve, elle rasera le monde aux côtés de son père. "

Il serra un peu plus fort la gorge d'Azar, sa poigne étant encore "gentille" pour le moment.

" - Elle a fui le château. Aujourd'hui, je sais pourquoi elle ne voulait pas de cette vie. Je veux la retrouver et, ensembles, nous répandrons la désolation dans un monde qui n'aurait jamais du voir le jour, et nous plongerons Amakna dans les ténébres. "

La voix de Mordred était devenue si grave et particulière qu'on aurait pu croire qu'il parlait du fond d'une caverne si il n'était pas juste devant eux. Il laissa retomber Azar.

Mordred grogna et parla assez fort pour être entendu de tous dans la salle.

" - Tout homme a son point faible, tu l'as touché, tu mérites donc ce qui t'es arrivé. Celui qui n'en a pas et qui ne peut ressentir de la peine n'est pas un homme mais une bête. "

Il reprit son souffle et continua à parler.

" - J'ai été, autrefois, courtisan d'Allister, et j'occupais un poste important. Maintenant, je suis un paria en fuite, et j'ai déjà de nombreux meurtres à mon actif. Je déchirerai ce monde pour en bâtir un nouveau sur les ruines de l'ancien, comme un Phénix renaît de ses cendres. Je brûlerai les villages fidèles à la Couronne pour les peupler d'une civilisation nouvelle. "

Il tapa du poing sur le comptoir, renversant les consommations qui s'y trouvaient.

Le regard plein de haine mais si suppliant l'amusa.... De toute façon, ils savaient qu'elle n'aimait pas rester dans les rangs. Une voix rauque se fit entendre.

- La plupart des gens ne sont utiles qu'à eux-mêmes, et lorqu'on en supprime un, on supprime juste son plaisir d'exister. Parfois, il faut que l'individu se sacrifie pour le bien du plus grand nombre. Si je retrouve ta fille, je pourrais l'égorger pour le bien de tous ?

Chymeria prit sa dague et commenca à faire couler le sang de sa main et la porta à sa bouche.